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Cession des actifs des entreprises publiques économiques
De la difficulté à rendre les privatisation « banales »
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2005

La banalisation des opérations de privatisations a presque réussit ces derniers mois. Recette ? privatiser à l'abri des regards. Sauf qu'un retour de volant pointe déjà, annoncé par l'arrivée de Temmar et la montée des mécontentements.
Le gouvernement Ouyahia a relancé, à l'automne 2004, le programme de privatisations en annonçant , de manière fracassante, la mise sur le marché de 1200 entreprises publiques. Le procédé a eu le mérite d'éveiller l'intérêt émoussé des étrangers. Le but de la démarche est alors selon la formule d'un ancien président de Holding public « de faire de la cession d'actifs publics une opération banale ». Depuis leur lancement il y a huit ans les privatisations n'avaient jamais réussi à prendre leur vitesse de croisière ; à se banaliser. « S'il n'y avait eu les cessions de Sider pour les indiens de ex-Ispat et de l'Enad pour les allemands d'Henkel on parlerait presque de non événement tant les petites unités cédés par ci par, par là pèsent peu dans la balance capital du patrimoine public » ajoute le manager public. Tout a t'il changé ces derniers mois ? A entendre le dernier bilan rapporté par M Yahia Hamlaoui ministre délégué à la participation avant qu'il ne soit « remplacé » par Abdelhamid Temmar « un marché des privatisations est entrain d'émerger ». 140 entreprises - petites et moyenne - ont été vendu à la fin du premier trimestre 2005. Le trésor public a engrangé plus de 22 milliards de dinars et un passif supérieur à 5 milliards de dinars de dettes a été endossé par les repreneurs. Le gouvernement s'était fixé l'objectif de privatiser 200 entreprises avant la fin de l'année 2005. Il ne sera pas loin du compte à la fin de l'année et peut déjà affirmer qu'il tient son tableau de marche. Mais à quel prix ? Les voix s'élèvent tous les jours - patronat algérien, chancellerie étrangères, syndicalistes de base et députés anti-privatisations - pour crier au tour de passe-passe. Le mode opératoire pour privatiser est en effet déroutant . Les repreneurs doivent déposer une « manifestation d'intérêt » pour une des entreprises proposée à la cession -totale ou partielle- et attendre que le comités des participations de l'Etat (CPE) décide de la suite à donner. Aucune publicité n'est faite autour de la délibération , ni sur l'identité du repreneur ... choisit par le CPE. Le complexe SIM, par exemple, a décidé par lui même de prévenir l'opinion nationale qu'il avait bénéficier de la privatisation des deux marques d'eau minérale Bou Haroun et Mouzaîa, suite à quoi la société de gestion des participation, SGP Cojub, qui détenait le capital de ces deux filliales d'eau minérales a rendu public cette transaction sur son site internet. De même pour la biscuiterie Cherchell cédée au groupe Flash. Sur le parc - finalement important- de 140 entreprises cédées ou au capital ouvert, les informations sont la plus rare des denrées. L'option « banalisation » des privatisations est en fait une option « descente de rideau » sur les transactions. Une « mise au secret » qui peut trouver ses justificatifs dans les propos du président de L'INSIM, le professeur Abdelhak Lamiri selon lesquels « Globalement la privatisation même si elle est mal menée est préférable au statu quo".
Temmar : accélérateur ou source ce blocage ?
Le gouvernement Ouyahia s'il a donné un coup d'accélérateur aux privatisations n'a pas pour autant réussi à « les vendre » comme un « banal mécanisme technique ». Le président Boutéflika est le premier à ne pas avoir été convaincu, qui vient d'envoyer, Abdelhamid Temmar, l'un de ses derniers « homme de confiance » en la matière, pour coiffer « la maison privatisation », au ministère des participations et de la promotion de l'investissement. Motif inavoué, Ahmed Ouyahia aurait profité de « la confidentialité » pour élargir son réseau clientéliste dans le monde des affaires... en faisant bénéficier qui il voulait de la cession des actifs publics. La bataille autour du transfert du patrimoine économique publique n'est donc pas apaisée . Quelques échos en sont parvenus à la rue. Ainsi par exemple le complexe sucrier de Khemis Miliana avait été annoncé cédé au profit de Blanky, avant qu'il ne s'avère que son sort n'en était pas encore jeté. De même le patron de Cevital, Issad Rebrab, a déposé une kyrielle de « manifestation d'intérêt » pour divers unités industriels et s'est retrouvé systématiquement écarté au profit de concurrents. Dans l'un et l'autre cas « c'est au véto » de la présidence que l'on pense. Issad Rebrab et Abdelhakim Cherfaoui , patron de Blanky, n'étant pas comptés comme des soutiens politiques enthousiastes de Abdelaziz Boutéflika. « Si les privatisations sont restées bloquées aussi longtemps c'est bien parce qu'il y' avait un bras de force en équilibre au sein du pouvoir pour éviter que les uns en profitent au détriment des autres. Nous préparions des dossiers ficelés, ils restaient dans les tiroirs du gouvernement » se souvient l'ancien président de Holding. Tout le monde sait, depuis la naissance des oligarques russes autour de Boris Elstine en particulier, que l'on peut devenir maître du jeu politique en décidant des « gagnants » de la privatisation. C'est Abdelhamid Temmar lui même qui admettait, à son arrivée au gouvernement en 2000, que « la privatisation est une affaire de volonté politique qui doit être conduite par une tête politique qui peut assumer ses décisions ». Cela n'a pas suffit pour faire décoller les cessions. Il manquait un patron à la tête de l'Etat. Depuis le 8 avril 2004 c'est censé chose faite. Le départ de Yahia Hamlaoui, qui travaillait sous la coupe du chef du gouvernement, annonce une reprise en main directe par la présidence du dossier... et peut être à nouveau un enlisement des privatisations pronostic les spécialistes. Pourquoi ? « Parce que Abdelhamid Temmar a déjà fait preuve de sa très grande inefficacité à ce poste et Ahmed Ouyahia a montré sa très grande capacité d'inertie lorsque les dossiers ne vont pas dans le sens qu'il souhaite ».
« Vous travaillez chez moi maintenant »
Ce serait toutefois une erreur de croire que le pari de « la privatisation accélérée » n'est menacé que par la reprise des luttes d'influence entre nouveau clan présidentiel et ancien clans du système. L'affaire de la cession de l'unité « produits rouges » d'El Achour près d'Alger a provoqué un traumatisme dans le monde syndical . « Vous travaillez chez moi à partir d'aujourd'hui », c'est ainsi que Djamel B un des travailleurs de la briqueterie a été reçu - avec ses collègues - à la porte de l'usine un samedi matin par le représentant du nouveau propriétaire. « Les comptes bancaires de l'entreprise avaient changé de main le jeudi dans le plus grand secret ». Le collectif des travailleurs était en course pour la reprise de son unité. Elle a été cédé à Toufik Boudiaf , fils du président défunt. « Nous avons appris que c'est la banque qui a financé une grande partie du rachat avec un taux d'intérêt avantageux. Dans ces conditions , ou le repreneur apporte si peu de fonds propres, nous aurions pu tout aussi bien être les acquéreurs ». Yahia Hamlaoui n'a pas dit si dans les 700 manifestations d'intérêts enregistrées, figuraient celles des collectifs de travailleurs en place . Elles seraient de plus en plus nombreuses et expriment -malgré le renoncement assumé de la direction de l'UGTA - une résistance de mieux en mieux organisée face au « bradage en cours » des actifs publics. L'expérience de la privatisation de Sider El Hadjar demeure dans ce contexte le seul produit d'appel qui permet au gouvernement de rassurer travailleurs en place pour leur emploi et investisseurs étrangers pour la sécurité de leurs apports. La aussi pourtant, c'est la confidentialité qui prime. Pour ne pas éventer la recette discutable du succès ? Les travailleurs des filiales de Asmidal se sont laissés convaincre et leurs entreprises - filières engrais - passent sous contrôle de l'Espagnol Fertiberia - 66% du capital pour 721 millions de dollars. « Un montant que l'on peut lever sur les places financières européennes lorsqu'on est espagnol, mais qu'aucun opérateur algérien ne peut mobiliser faute de marché financier émergeant en Algérie » note pertinemment l'ancien président de Holding. Les grandes privatisations sont elles donc promises aux seuls repreneurs étrangers ? Rien n'est sûrs. Le groupe Français Castel géant mondial de la boisson a soumissionné une première fois pour reprendre l'entreprise d'eau minéral (EMA) aujourd'hui cédée en partie à SIM. Qui a décidé de privilégier l'un pour l'autre ? Pour une fois le système de Chekib Khelil du « tout appel d'offres et ouverture public des plis » paraît bien sympathique.


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