Le président Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schröder se sont prononcés pour la poursuite du processus de ratification de la Constitution européenne lors de leur entretien samedi soir à Berlin, a indiqué le porte-parole allemand Bela Anda. Pour sa part, Laurent Fabius, analysant le scrutin en France a affirmé : « C'est la crise européenne qui a entraîné le non, plus que l'inverse. » « Le non qui l'a emporté en France est largement de gauche », a-t-il assuré, « il est social et majoritaire chez les socialistes » et « majoritairement pro-européen ». Certain que « des rediscussions interviendront d'une manière ou d'une autre ». Laurent Fabius a proposé de « soumettre sans attendre à nos partenaires un plan de relance économique et de solidarité, une sorte de plan Marshall en direction des pays de l'élargissement ». Et, « dans l'immédiat », il a demandé « d'exiger que le gouvernement français s'oppose aux directives européennes litigieuses » comme celle sur les services, dite Bolkestein, et celle sur la durée du temps de travail. Pour sa part, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a demandé au Parti socialiste européen (PSE) d'organiser une « convention socialiste sur l'avenir de l'Europe politique ».