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Le chef du gouvernement et la lutte contre la corruption
« C'est loin d'être une campagne mains propres »
Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2005

Ahmed Ouyahia a défendu, jeudi 9 juin devant le Conseil de la nation, le bilan d'une année de son équipe et sa « déclaration de politique générale » d'un ton tranchant. Le chef du gouvernement a répondu à toutes les questions des sénateurs sans aucune tentative d'éluder telle ou telle question.
Pour mieux commencer sa longue intervention de plus de 2 heures, il répliquera, d'abord, à ses détracteurs sur le grand dossier de la corruption. « Personne n'a dit que la lutte contre la corruption et les maux sociaux est une campagne conjoncturelle », a-t-il souligné, l'air serein. « Il s'agit d'une lutte durable, contenue dans un programme, qui n'épargnera personne. Même les agents de l'APC », a-t-il averti, tout en précisant que cette lutte se fait dans le cadre de la loi. Et si cette lutte est inscrite dans la durée, c'est parce qu'« il y a 10 ans, l'Etat avait à peine les capacités d'assurer la sécurité des citoyens », a-t-il ajouté. Il a affirmé que « ni le chef du gouvernement, ni le ministre de la Justice, ni même le ministre des Finances n'ont utilisé l'expression campagne mains propres ». Il s'est ensuite demandé : « Pourquoi a-t-on suscité toute cette polémique et pourquoi maintenant ? » Sans tarder, le chef de l'Exécutif pointera le doigt vers « les cercles rentiers » qui sont derrière cette polémique, en disant que ceux-ci « ne vont pas rester les bras croisés lorsqu'ils voient leurs intérêts menacés ». Dans le même sillage, M. Ouyahia indiquera que cette lutte contre la corruption « n'est pas un programme ni une décision politique ». Sans trahir sa verve caustique, il s' interrogera sur les motivations de tout ce « bruit », avant d'enchaîner : « Pourquoi dit-on la chose et son contraire. Tout le monde appelle à combattre la corruption. Et lorsqu'on voit que la lutte est devenue effective, on demande de faire attention pour ne pas incriminer des innocents. Je n'ai pas à faire attention. Cela dépend du troisième pouvoir (pouvoir judiciaire). Les dossiers seront traités au fur et à mesure qu'ils arrivent à la justice. » Le chef du gouvernement est toutefois convaincu que cette lutte reste incomplète sans l'implication effective de la société. M. Ouyahia a affirmé que les poursuites judiciaires contre des élus ne datent pas d'aujourd'hui, car « cela est en vigueur depuis 1994 ». « On parle de restriction et de diminution de leurs prérogatives. Je vous cite un simple exemple : il y a plus de 55 000 logements sociaux fin prêts depuis des années qui n'ont pas été distribués », a-t-il souligné, en mettant cela à la solde des élus. « Donc, il fallait agir », a-t-il ajouté. Affirmant que les codes communal et de wilaya vont être présentés au Parlement avant la fin de l'année, le chef de l'Exécutif dira : « Les élus font partie de l'Etat algérien, quelles que soient leurs couleurs politiques. » La révision de ces codes tient compte, selon le chef du gouvernement, des réalités du pays.
Décision Irréversible
La suppression du baccalauréat sciences islamiques est « définitive et irréversible », a souligné M. Ouyahia, car, toujours selon lui, cela « ne porte aucunement atteinte aux constantes nationales et à l'identité du peuple algérien ». Il a ainsi soutenu qu'il ne va pas reculer sur la question, invitant à cet effet le MSP à travers ses cinq ministres à discuter de ce point au Conseil des ministres. Insistant sur son total soutien à la réconciliation nationale, M. Ouyahia a appelé la classe politique à dénoncer les actes terroristes qui continuent à endeuiller des familles sans défense. Pour lui, il ne suffit pas de soutenir cette réconciliation verbalement, mais il faut traduire cela sur le terrain. Selon lui, l'organisation d'un référendum est inévitable pour que le peuple tranche définitivement la question de l'amnistie générale. Néanmoins, il a appelé à ce que ceux qui sont encore dans les maquis descendent et déposent les armes pour « discuter ensemble ». Le chef du gouvernement a, dans la foulée, averti contre l'utilisation de ce projet de réconciliation, pierre angulaire du programme du président de la République, « comme un fonds de commerce ». « J'alerte les citoyens contre le business politique. Car il y a des gens qui se sont organisés dans des commissions pour de l'argent », a-t-il insisté. M. Ouyahia a parlé, au passage, d'« instructions qui ont été données afin de mener une enquête sur ces personnes en vue de mettre un terme à cette situation ». Il a ajouté, en outre, que le pays a « besoin d'une révolution des mentalités en soutenant le président Bouteflika lorsqu'il condamne le terrorisme, comme lorsqu'il plaide pour la réconciliation nationale ».
« Programme réalisable »
S'étalant sur le programme de soutien à la croissance économique, M. Ouyahia atteste, avec assurance, que le gouvernement a les moyens de sa politique et que les projets prévus d'ici à 2009 ne sont nullement chimériques. « J'affirme que la réalisation des projets inscrits dans le programme complémentaire de soutien à la relance économique, pour la période 2005-2009, se fera dans les délais. » Le secret ? M. Ouyahia a précisé que le gouvernement a adopté une nouvelle méthodologie de travail. Et avec les moyens financiers nationaux (4200 milliards de dinars), les objectifs assignés vont être atteints. Abordant la réforme financière, le chef du gouvernement a refusé de « faire endosser tous les problèmes de financement aux banques et induire ainsi en erreur l'opinion ». Il a, au passage, appelé les banques à donner « le bon exemple et fonctionner selon les règles du marché en ne finançant que les projets solvables ». « Le SNMG a tout de même été relevé de 55 % entre 2000 et 2004 », a-t-il indiqué tout en promettant l'établissement d'une politique salariale rigoureuse. Il n'a pas dit s'il y aura des augmentations salariales. Mais il a insinué le contraire en indiquant que « l'augmentation qu'a connue jusque-là le SNMG n'a pas été accompagnée d'une croissance économique équivalente ». Pour atténuer les ardeurs, il promettra que le programme quinquennal induira des « effets positifs » sur le pouvoir d'achat des citoyens et sur le niveau de vie. Comment ? M. Ouyahia évoquera le lancement de gigantesques projets d'infrastructures et d'approvisionnement en énergie et en eau. Après un tour d'horizon, M. Ouyahia a conclu son intervention en tentant de mettre du baume au cœur des citoyens que l'inquiétude et l'incertitude, quant à leur avenir proche, guettent encore et toujours.


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