Voilà plus de huit mois qu'une dizaine de familles pastorales avaient sciemment déserté le Maroc et franchi délibérément la frontière algérienne. Résolument décidées, elles avaient traversé avec tous leurs biens, la frontière, à dos d'âne. Interceptées par la GGF et arrêtées, ces personnes ont été acheminées, pour leur prise en charge, au lieudit Belahred, aux environs de Sfissifa, une localité située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Aïn Sefra. Ce groupe d'immigrants d'une cinquantaine de personnes, composé d'une dizaine d'hommes, une quinzaine de femmes et dont le reste est constitué d'adolescents et d'enfants en bas âge, serait, semble-t-il, issu d'une même famille répondant au nom de Maâdri. Ces familles, a-t-on appris, ont été, par la misère et le dénuement qui les ont frappées, poussées à un exil volontaire et à violer nos frontières. Pour cette transgression aussi manifeste que singulière, les responsables de ces familles ont été traduits devant l'autorité judiciaire. Présentement, ces familles attendent le verdict et n'ont cependant cessé de revendiquer leur algérianité. En attendant de statuer sur leur sort, ces immigrants sont assez souvent soumis à un contrôle médical systématique et protégés par une couverture sanitaire. Dans le cadre humanitaire et, pour porter aide et assistance à ces familles, l'équipe du Croissant-Rouge algérien de Naâma est intervenue à plusieurs reprises par des quantités conséquentes de produits alimentaires de première nécessité.
