C'est demain, jeudi, que la saison hippique algérienne connaîtra son apogée par la tenue du Grand prix du président de la République. En cette heureuse et mémorable circonstance, qui consacrera les meilleurs chevaux engagés dans leurs catégories respectives, l'hippodrome international Emir Abdelkader de Zemmouri a réalisé un toilettage à la mesure de cet immense événement dans la vie équestre auquel, comme d'habitude, prendront part un certain nombre de membres du gouvernement, d'ambassadeurs, d'invités prestigieux tant nationaux qu'étrangers conviés à partager l'espace d'un après-midi de très forts moments de joie et de suspense. A cet effet, quatre épreuves majeures ont été savamment concoctées par la direction de l'organisation des courses que dirige le sympathique Fayçal Cherik, toujours à « cheval » sur la rigueur : le Grand prix de l'Union du Maghreb arabe (dotation : 400 000 DA. Pur-sang anglais), le Grand prix de la Réconciliation nationale (dotation : 400 000 DA. Pur-sang anglais nés et élevés en Algérie), le Grand prix du président de la République (dotation : 700 000 DA. Pur-sang arabes) et enfin le Grand prix de la wilaya de Boumerdès (dotation : 400 000 DA. Demi-sang trotteurs). L'affiche est ainsi si alléchante qu'elle ne manquera pas de drainer les dizaines de milliers d'accros des courses de chevaux qui ont repris leur droit de cité, il est vrai, depuis que l'actuel directeur général, le docteur Mohamed Rafik Bessadi, manager de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM), apporte sa touche de know-how et de rigueur dans la gestion de tous les jours, faisant de la SCHPM un pôle incontournable dans le secteur de l'organisation des courses et de la collecte des enjeux (paris), jusqu'à en faire d'elle un membre actif et écouté dans un certain nombre d'organisations et fédérations internationales, telles que l'IFHAR, le WAHO... La SCHPM, en réussissant à transformer la pétaudière qu'elle était en pôle d'activité économique viable et fiable, a redoré son blason, longtemps terni par des affaires scabreuses. Aujourd'hui, en introduisant le concept de moralisation des courses (prélèvements sanguins systématiques à chaque épreuve), en procédant à l'informatisation du réseau Pari mutuel urbain (PMU), œuvre gigantesque aussi bien de par son volume que par son impact financier, une confection savante des meetings, une meilleure maîtrise des rouages de l'administration et des finances et bien d'autres actions de mérite à inscrire à son actif, la SCHPM a regagné la confiance des pouvoirs publics, des masses entières de turfistes qui reprennent goût à leur hobby préféré, le tiercé, et même de partenaires étrangers qui lui vendent des chevaux de haute qualité sanguine injectés dans le circuit compétitif à travers les huit hippodromes qu'elle gère et l'invitent à faire courir ses meilleurs sujets chez eux avec souvent à la clé quelque belle consécration à rafler au triple galop. Demain, ce sera assurément la fête du cheval ou plutôt la grandiose kermesse qui lui est dédiée. Et du spectacle haut en couleur, il y en aura comme d'habitude, sinon en mieux encore. Et la SCHPM promet, « en enfourchant ses grands chevaux », de l'amélioration quantitative et qualitative dans le secteur qui lui échoit statutairement : le développement à outrance du cheval qui mérite bien qu'on le bichonne, car le noble quadrupède nous le rend si bien. Que la fête à Zemmouri soit une grandiose réussite !
