En dépit d'une pluviométrie exceptionnelle enregistrée durant la saison hivernale ainsi que des chutes de neige ayant atteint un niveau exceptionnel ces dernières années dans toute la région de l'Est, le programme de distribution de l'eau potable ne connaîtra pas un changement significatif pour la période estivale, selon le plan déjà établi par l'Algérienne des eaux pour la ville de Constantine. Il est à rappeler que les services hydrauliques ont enregistré pour le dernier trimestre de l'année 2004, 49 mm en octobre, 155 mm en novembre et 127 mm en décembre, un volume qui représente, selon les mêmes services, 80 % de la moyenne comptabilisée durant toute l'année. La ville de Constantine est alimentée à partir du barrage Grouz, dans la région de Oued Athmenia, dans la wilaya de Mila, à raison de 450 l/s, alors que les sources de Hamma Bouziane qui ont connu une hausse de leur capacité fourniront une moyenne de 700 l/s. Par ailleurs, la nappe phréatique de Boumerzoug aura à livrer près de 500 l/s. Cette dernière est appelée aussi à participer à l'alimentation de la nouvelle ville Ali Mendjeli à raison de 100 l/s, une quantité qui demeure assez insuffisante pour un site qui ne cesse de s'étendre. L'amélioration du taux de remplissage des ressources hydriques ne bénéficiera pas tout de même à de nombreux quartiers et bourgades de la ville qui continuent de souffrir d'une alimentation irrégulière et des ruptures pouvant durer des dizaines de jours, notamment ceux situés sur les hauteurs. Pour l'heure, on se contente de gérer un surplus d'eau sachant qu'une bonne partie du liquide vital se perd dans la nature, en raison de la vétusté du réseau de distribution, notamment au centre-ville où les fuites d'eau, que certains estiment à 40 % de la quantité distribuée, sont légion et ne sont réparées qu'après de longues semaines. Le seul salut pour la ville demeure le projet, tant attendu, de rénovation du réseau de distribution pour lequel une enveloppe de 600 milliards de centimes a été débloquée et qui aura pour finalité la remise à neuf urgente d'un réseau de 65 km, avant de réhabiliter les conduites « fuyardes » sur une longueur estimée à 265 km.
