Le CA Batna a retrouvé le championnat d'élite après seulement une année de sa relégation. L'accession a été arrachée grâce aux efforts consentis par l'ensemble des dirigeants, joueurs et staff technique. Cependant, l'artisan principal de cette consécration, en l'occurrence le coach irakien Amer Djamil, n'a pas été de la fête. Il est parti quelques jours après avoir atteint son objectif. Selon son adjoint et ancien joueur de l'équipe, Halim Bouraâra : « Tout le monde ici à Batna souhaitait son maintien, mais le coach lui-même a préféré partir après son exploit. C'est un principe pour lui, il ne poursuit jamais son œuvre après chaque exploit qu'il réalise. » Un discours pour le moins farfelu dans la mesure où il est de nature à ce que personne n'accepte de baliser le terrain pour que d'autres viennent en tirer gloire. Les raisons du départ de Amer Djamil qui, il faut l'admettre, s'est familiarisé avec le club des Aurès, seraient liées à d'autres considérations qu'on ignore. Le volet finance est à écarter, puisque le coach « a perçu son argent jusqu'au dernier centime », ajoute son adjoint Bouraâra. A moins que le coach lui-même aime les défis, puisqu'il est revenu à Batna plusieurs fois en milieu de saison quand le club se trouvait en difficulté. Bref, l'essentiel c'est que Amer Djamil n'est plus là et n'entraînera pas le CAB la saison prochaine. La direction des Rouge et Bleu a tourné la page et s'attelle désormais à lui trouver successeur. Des contacts ont été entamés avec l'ancien entraîneur de l'US Chaouia, le Roumain Gigiu, mais à ce jour rien n'a été conclu. C'est un problème qui chiffonne l'ensemble des responsables aurésiens dans la mesure où la plupart des clubs préparent plutôt la reprise. La situation est d'autant plus inquiétante qu'à ce jour aucune recrue n'a été matérialisée, alors que d'autres joueurs-cadres menacent de partir, à l'image de Cheriat et Meziani convoités par le MC Oran. L'équipe a chargé une commission qui se penchera sur le volet recrutement et plusieurs joueurs ont été ciblés mais aucun d'entre eux n'a officiellement apposé sa signature. Le dernier en date, l'attaquant de l'ABou Saâda, Omar Belakhdar, qui a rencontré récemment les dirigeants batnéens mais sans que cela dépasse le seuil des négociations. Le problème financier constitue sans doute une entrave au renforcement de l'équipe par d'autres éléments même si le président Tayeb Farhi soutient mordicus qu'il allait faire appel à de nouveaux éléments afin de donner une autre dimension au CAB à même de jouer les trouble-fêtes. Les jours à venir vont nous renseigner plus sur les intentions et les ambitions de l'équipe phare de la capitale des Aurès.
