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Chère grande évasion
Saison estivale à Tizi ouzou
Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2005

L'été est déjà là. La ville de Tizi Ouzou, comme toutes les agglomérations de la vallée du Sebaou, suffoque. Les températures sont anormalement élevées, mais c'est surtout la manière de combler ces interminables journées estivales qui préoccupe de nombreuses personnes.
A la rituelle question « comment vas-tu passer tes vacances ? », on donne une réponse liée aux moyens financiers selon l'âge et la classe sociale. les vacances ayant un coût que la majorité de la population ne peut supporter, on préfère alors se calfeutrer chez soi. C'est le moyen le moins cher de « tuer » le temps. D'autres trouvent que la saison estivale ne rime pas forcément avec le farniente, bien que l'envie ne manque pas. L'été est considéré plutôt propice au travail. Madjid, jeune maçon de 28 ans, déclare : « Moi, je suis presque toujours en vacances. Au contraire, la présente saison est la meilleure pour travailler. L'arrivée des émigrés relance les chantiers. Cela nous permet de gagner notre vie et de compenser les jours d'hiver où l'on ne travaille pas. » Le cas de Madjid n'est pas unique. Des travailleurs saisonniers, notamment des étudiants et de jeunes lycéens, cherchent du travail pour 500 DA la journée ; pour eux, l'été est une occasion de troquer la force de leurs bras contre quelques milliers de dinars. Aux quatre coins de la wilaya, les voyages organisés au profit des jeunes vacanciers sont devenus rares. Le tourisme de masse est une vieille histoire. Même le mouvement associatif, qui était si actif par le passé, est gagné par une surprenante léthargie. L'animation culturelle et les excursions sont de plus en plus rares. Saïd, président d'une association culturelle locale, déclare avec dépit : « Il y a comme une cassure dans notre fonctionnement. Notre dynamisme d'il y a à peine dix ans est brisé. Avant, nous prenions en charge tous nos adhérents de tout âge. Hélas, aujourd'hui, chacun se débrouille comme il peut. » Pour sa part, la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, antre de l'animation culturelle dix mois sur douze, a pris ses vacances la semaine dernière. L'ennui devra alors s'installer dans la ville durant juillet et août. Car Tizi Ouzou ne dispose d'aucune structure de loisirs. Idem pour les villes de l'intérieur de la wilaya. Le Comité des fêtes de la ville de Tizi Ouzou est mort sitôt né. Le directeur de la culture de wilaya, M. Aït Aïssi, annonce pour sa part quelques nouveautés. « Nous avons tracé un programme varié d'animation culturelle et artistique, ainsi que des expositions permanentes dans toutes les villes de la wilaya. Nous encourageons toutes les initiatives pour apporter de la joie et de l'animation à la jeunesse. Tous les détails seront portés à la connaissance du public cette semaine. » Ce responsable du secteur de la culture de la wilaya, qui jouit d'une grande estime à Tizi Ouzou, est réputé pour son travail de proximité. L'animation en soirée sur les plages est de toute apparence laissée aux soins des gérants de ces espaces publics. Les vacances à l'étranger, notamment en Europe, ne sont plus qu'un rêve depuis l'instauration des visas. C'est ainsi que ceux qui se permettent des vacances peuvent être divisés en trois principales catégories ; ceux qui louent des chambres d'hôtel, des bungalows ou des appartements au bord de la mer, ceux qui passent leurs vacances dans les centres familiaux ou dans des camps de toile, et enfin ceux qui vont le matin en voiture ou en transport public et reviennent le soir. Cette catégorie représente la masse des estivants. Ce sont généralement eux qui constituent le gros lot des vacanciers qui affluent vers les plages des deux principales villes côtières de la wilaya (Tigzirt et Azzeffoun) durant les week-ends. Aussi, remarque-t-on sur les routes de nombreux fourgons aménagés transportant des voyageurs, notamment des garçons, se diriger vers l'une des plages des quatre communes du littoral de la wilaya de Tizi Ouzou (Tigzirt, Iflissen, Azzefoun et Aït Chaffa). Un autre élément manque au décor pour le moment ; ce sont les émigrés. Leur arrivée massive se fera à partir de la mi-juillet avec des liasses de billets d'euros qu'ils vont changer au marché parallèle. « Eux, ils viennent au pays pour dépenser leur argent. La conséquence sur les prix sont réels », dit un commerçant. Les prix sont généralement dopés grâce à la frénésie dépensière des émigrés et cela fait la bonne affaire des prestataires de services et des commerçants. Pour le client local, l'arrivée des expatriés est vue comme une menace pour leurs bourses qui est appelée à connaître des déséquilibres. Mais, c'est toujours les bonnes retrouvailles et l'occasion de faire la fête. Les dates des mariages sont déjà arrêtées, les cortèges nuptiaux vont se suivre l'un après l'autre, et les soirées musicales et dansantes animeront les nuits chaudes. Ce sera surtout la seule évasion pour l'écrasante majorité des jeunes filles et des femmes kabyles.

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