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Un cri au palais de justice
Publié dans El Watan le 12 - 08 - 2004

La cour d'Alger résonne encore des cris du frère de Mohamed Benchicou. Un cri strident lancé à pleins poumons à l'annonce de l'arrêt confirmatif de la cour d'appel d'Alger.
Un cri sans gamme, enragé, qui envahira la place. Un cri qui monte et qui descend, qui fait le tour d'une institution judiciaire neutre. Parce que les mots sont vains, le frère de Mohamed Benchicou hurle. Parce que les plumes sont assassines, il criera. Violent, dissonant, le cri se voudra ingérence à l'esprit. Insoumis à la mémoire et cruel pour toutes ces âmes venues assister ou soutenir Benchicou. Un cri qui en dira plus long que les heures de plaidoirie. Plus loquace que le réquisitoire du procureur. Plus prolixe que l'attente du délibéré. Le frère de Mohamed Benchicou n'en a cure des moyens de droit avancés par les avocats de la défense. L'imbroglio juridique dans lequel se retrouve Mohamed Benchicou importe peu à la famille. Leur esprit est pratique, leur sentiment à fleur de peau. « Vont-ils nous rendre notre frère ? », semblent se demander sa famille et ses proches. Six heures de procès auront suffi à faire naître une flamme, à la voir grandir. Cet espoir, si longuement entretenu, devra ressortir. Ce maudit espoir qui change de visage pour s'avilir et se transformer en colère. Le cri ne suffira pas au frère de Mohamed Benchicou pour cracher à la face de cet espoir. Il s'affalera à même le sol encerclé par de nombreux policiers. En hurlant à se rompre les cordes vocales, son cri intimera aux forces de l'ordre le respect. Il se débattra en poursuivant sa course à l'entrée de la cour d'Alger. La voiture sur laquelle il se « tambourinera » la tête sera peu clémente à sa détresse. A l'image des passants, à la mesure du droit. La journée avait pourtant « bien » commencé. L'affaire Benchicou devait être traitée en chambre 1 de la cour et serait la dernière d'une longue liste. Pas moins de vingt-cinq affaires délictuelles passeront devant le magistrat et les deux assesseurs en moins de quatre heures. L'affaire Benchicou prendra six heures. Six heures durant lesquelles les membres de sa famille déambuleront entre les piliers de la cour. Assis sur un banc puis debout face au magistrat, les membres de sa famille resteront dignes. Jonglant entre optimisme et désespoir, ils se feront tantôt les amis de la presse, tantôt des ennemis. Peu d'égard sera accordé aux affaires précédant celle de Benchicou. Attentats à la pudeur, escroquerie ? Peu importe. L'époque où les crimes crapuleux indignaient la population et regroupaient badauds et curieux devant les portes du tribunal est révolue. La mode est au « crime » d'argent qui provoque autant de remous. A l'heure où est envisagée l'abolition de la peine de mort, les crimes en col blanc s'alignent avec la loi du talion.

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