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Soirée Égyptienne à Ibn Khaldoun
Balades sur les rives du nil
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2005

Fin de concert. Abou Hanafi se fait précéder par une grande rumeur. « Il y en a qui vendent », le bruit court sur la scène, devant les sièges déjà désertés par le public. Abou Hanafi apparaît.
Il se met au pied de la scène et ouvre un sac en plastique. 300 DA l'arghoul, en fait des reproductions factices de cette double clarinette en roseau d'origine pharaonique. Souvenirs d'Egypte. Abou Hanafi est intraitable. Les clients récalcitrants ont beau faire diversion. Il est même prêt à céder sa derbouka, mais le prix est incertain. Plus tôt, dans la soirée de mercredi dernier, il était sur scène en compagnie des neuf autres musiciens du Nil. Le spectacle présenté par l'Etablissement Arts et culture et promu entre autres par la compagnie aérienne française Air France s'est joué devant un public mitigé. Habits traditionnels, en cours sur les berges du fleuve le plus fascinant d'Afrique, les musiciens ont égrené quelques pièces du patrimoine rural. Des complaintes amoureuses baignées de l'esprit patriarcal, célébré dans les confins des campagnes égyptiennes. Sept femmes et vingt-deux enfants est le score honorable dont s'est targué un des musiciens âgé de 70 ans lors d'un passage le matin même à la Télévision algérienne et à la Radio nationale. La peau hâlée par le soleil du Nil, en rangs serrés, les instruments jouent en retrait. Une rangée indistincte de rabab (instruments à archet à l'aspect particulier) expose le chanteur qui avance pour mieux aborder son spectateur. La distribution des instruments change pour laisser place à des mizmars baladis, véritables compositions hypnotiques. Dans la salle, certains spectateurs se montrent avertis et reprennent les textes des chansons de la troupe. Les mains roulent l'air. On parle à ce moment-là de tarab, concept intraduisible qui voudrait qu'on se prenne entièrement dans la magie de la musique et du texte, un dérivé d'extase dans une écoute pénétrée. Les musiciens saluent, dans une cordialité orientale, l'Algérie et ses habitants. Le chanteur sollicite Dieu : « Fais que je les satisfasse. » Le mizmar continue sa ritournelle, tantôt langoureux, tantôt impétueux, et finit de clore cette soirée unique sur le pas des danseurs à bâtons tirés, simulacres de combats. Le spectacle ne s'achève pas pour autant et continue même aux abords de la salle. La délégation bien visible dans ses costumes du terroir n'a cure des convenances et glisse, fidèle à elle-même, vers l'hôtel où elle est hébergée. Coups de rire et regards entendus, Alger s'est prêtée mercredi dernier au flot aveugle et suffisant du Nil.

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