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Ça a l'air d'un prof !
Enseignants
Publié dans El Watan le 19 - 07 - 2005

Les enseignants des trois paliers confondus, abordés au sujet de leurs vacances, n'ont pas hésité à manifester leur grogne. Ils ont déclaré à l'unanimité que la rétribution qui leur est accordée ne leur permet de jouir du moindre séjour pour se délasser.
Le déficit en informations fait que les centres de repos relevant des œuvres sociales de l'éducation leur sont inaccessibles D'autres structures, à l'instar de celle de Canastel, exigent, selon eux, des dépenses élevées. Toutefois, certains « cheikhs », ne se gênent pas pour qualifier leur modique salaire de « sérum », leur permettant à peine de survivre. L'argument est de taille. Il fournit cependant une « justification » à une myriade d'enseignants qui s'adonnent à des activités diverses, outre leur activité principale. Présentement, ceux-là sont en « vacances ». Néanmoins, ils doivent, selon les déclarations d'un ex-délégué syndical, suer davantage pour améliorer leur maigre bourse. Plusieurs d'entre eux, affirme-t-il, mènent une vie double. « Durant l'année scolaire, ces enseignants adoptent un comportement d'éducateur, mais pendant les congés, peu importe qu'ils soient déclassés. Ils exercent, sans complexe, une activité secondaire leur permettant de pallier un tant soit peu leur précarité », a-t-il souligné. Notre interlocuteur a précisé que ces enseignants n'ont pas recours à de telles activités par esprit de cupidité. Pour preuve, il cite le cas d'un PEF qui exerce comme serveur dans un café, moyennant 8000 DA/mois. Il cite également le cas d'un autre qui est engagé comme livreur par un commerçant en produits laitiers. Le délégué syndical parle, en outre, du cas d'un enseignant assurant les réparations radio-TV pour subvenir aux besoins de sa famille. Celui-ci a toutefois accepté de nous faire part de certaines précisions justifiant le recours à une activité parallèle. « Après 23 ans de service, mon salaire est fixé à 24 000 DA. J'ai 4 enfants à ma charge. Cette activité me procure des gains que je considère comme une bouée de sauvetage », a-t-il affirmé. Certains enseignants utilisent leurs propres véhicules pour exercer comme chauffeurs de taxi clandestins. « Un professeur de mathématiques m'a avoué que la rallonge financière qu'il obtient, contribue à la couverture de certains besoins fondamentaux », a rapporté notre interlocuteur. Les autres enseignants qui s'avèrent quelque peu privilégiés, sont généralement les PES de mathématiques ou de sciences physiques. Ces derniers engrangent des sommes, parfois appréciables, en prodiguant des cours particuliers aux élèves. « Après un rude labeur, je peux m'offrir des vacances en Algérie et même ailleurs. Si je me contente de mon salaire, ma famille, comme d'ailleurs celles de la majorité de mes collègues, sera livrée à la misère », a révélé un PES de mathématiques dispensant des cours particuliers à son domicile. Certains enseignants préfèrent, par ailleurs, employer le mot « trêve » au lieu de « vacances ». « En évoquant les vacances, on a tendance à penser aux voyages pour se délasser et se ressourcer. Cela exige des moyens », a estimé un PES de lettres arabes. Pour étayer ses affirmations, il nous a exhibé sa fiche de paie. « Mon salaire est de 24 000 DA. J'ai 5 enfants à ma charge. Je débourse 20 000 dinars pour les frais de l'alimentation et autres dépenses élémentaires. Les 4000 DA restants sont destinés à couvrir les autres charges. Alors que reste-t-il de mon salaire ? », s'est-il interrogé. Pour lui, le maigre salaire d'un enseignant ne permet aucune folie, au moindre faux pas. Parfois, il est contraint de contracter des dettes. La même remarque est faite, cette fois-ci, par un PES de langues étrangères : « Ma petite famille et moi sommes privés de beaucoup de choses, probablement essentielles. Mais, je peux dire que depuis longtemps, je n'ai pu bénéficier d'aucun loisir, ni de me permettre d'aller en vacances », a-t-il affirmé. En définitive, si les cas présentés ne peuvent être que la conséquence directe du « salaire d'un prof », on pourrait donner raison au « potache » à dire tout simplement : « ça a l'air d'un prof ! »

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