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Face à la convergence économique et à la globalisation des marchés
Enjeux et préférences en Algérie
Publié dans El Watan le 02 - 08 - 2005


Investir, c'est s'enrichir !
L'Algérie aspire comme le reste du monde à un meilleur positionnement commercial et international. Les indicateurs économiques sont satisfaisants ; produit des politiques d'ajustement, de la croissance du prix du pétrole et du retour à la paix civile. L'économie du pays pourrait être plus dynamique et plus compétitive si le contexte contractuel est mieux maîtrisé et les choix d'investissement plus crédibles :
Accorder plus de préférence aux secteurs émergents, c'est-à-dire, amplifier l'investissement dans ces secteurs créateurs de valeur et d'emploi.
Réduire la contribution des hydrocarbures dans le PIB sans infléchir le niveau d'exportation, c'est-à-dire, créer plus de richesse dans les autres secteurs, parce qu'accroître les recettes financières principalement de l'exportation des produits énergétiques est simplement illusoire. L'injection de 55 milliards de dollars dans les circuits de l'économie algérienne est une opportunité qui doit faciliter l'émergence de ces secteurs créateurs de valeur et d'emploi. Ceux qui pensent le contraire méprisent les lois économiques et préfèrent la logique du commerce informel et de la spéculation, celle du programme anti-pénuries, des années 1980. L'investissement doit aller aux secteurs prioritaires et émergents. Les secteurs qui aideront le pays à se doter d'une économie saine, prospère et riche en emploi. Au regard des enjeux économiques et des capacités financières à mobiliser, cet engagement est dérisoire mais méritant. Que dire d'une OPA d'un seul opérateur privé dans l'énergie au plan international, qui a coûté un financement de 143 milliards de dollars !
Convergence et globalisation
L'économie algérienne souffre plus de l'extraversion de ses marchés que du commerce informel de ses opérateurs. L'inefficacité économique est à l'origine de ce commerce et le manque de goût est une propension à la contrefaçon. Le dysfonctionnement des flux des produits et des capitaux est résorbé par le commerce informel et la contrefaçon. L'informel mesure l'inefficience et l'extraversion. Le nouveau contexte partenarial et réglementaire peut aider à définir les meilleures trajectoires de croissance, d'attractivité et d'efficacité, contrairement aux mesures incitatives ou répressives des pouvoirs publics qui n'ont jamais réglé ce type de dysfonctionnement. Face à la convergence et à la globalisation des marchés, chaque pays doit repenser ses préférences économiques et stratégiques. Tous les chemins ne mènent plus à Rome. Concernant l'Algérie, le dispositif, qui va de l'accord d'association avec l'UE au processus d'adhésion à l'OMC en passant par la nouvelle loi sur les hydrocarbures, participe à cette logique de globalisation des marchés. Il faut plutôt méditer sur les trajectoires de convergence et mesurer l'efficacité d'une préférence économique. L'Algérie dispose de nombreux atouts pertinents, dont l'énergie pour rester un partenaire de premier plan pour développer les échanges avec l'Union européenne et les infrastructures d'exportation qu'ils nécessiteront. La nécessaire phase d'adaptation devra continuer à s'appuyer sur un partenariat dynamique entre pays de l'Union et pays du Sud, entre pays consommateurs et pays producteurs, notamment en préservant les intérêts bien compris de chacun des partenaires. A ce titre, la longue histoire commerciale commune entre l'Algérie et ses partenaires européens, dans le domaine de l'énergie par exemple, constitue une des bases solides pour un partenariat efficace et durable, que l'accord d'association tente de l'asseoir. Cet effort de l'Algérie a porté ses fruits comme en témoigne la part du gaz algérien dans le bilan gazier de certains pays de l'Union européenne : 88% pour le Portugal, 61% pour l'Espagne, 49% pour l'Italie, 26% pour la Belgique, 25% pour la France. Par ailleurs, 95% des exportations gazières de Sonatrach alimentent le marché européen, faisant de l'Algérie, à côté de la Russie et de la Norvège, l'un des principaux fournisseurs de l'Europe. On comprend dans ces conditions que l'Algérie commence à envisager des niveaux d'exportation plus ambitieux, en tout cas supérieurs aux 60 gm3/an retenus au début des années 1990 comme plafond officiel pour l'horizon 2000. Des plafonds d'exportation plus en ligne avec l'évolution des réserves son évoqués : 85 gm3 en 2007, 100 gm3 en 2010 pour le gaz et 2 millions de barils/jour pour le pétrole. Dans tous les cas, Sonatrach qui détient une part majoritaire de la production totale sur laquelle elle s'acquitte de la redevance et de l'impôt, pour son propre compte dans le cas de l'association en participation, mais aussi pour le compte de son associé dans le cas d'un contrat de partage de production, conserve un véritable droit de regard sur l'exploitation du gisement. Le succès de cette formule contractuelle a été au-delà de toutes les prévisions, comme en témoignent les très nombreux contrats de partenariat conclus par Sonatrach au cours de ces dernières années et comme en témoignent aussi les résultats spectaculaires en termes de nouvelles réserves mises à jour et d'augmentation des capacités de production et d'exportation d'hydrocarbures liquides et gazeux, tout en desserrant la pression financière sur Sonatrach qui assurait 90% des investissements dans l'amont de la chaîne hydrocarbures à la fin des années 1980, contre environ 50% avant la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui entend réformer en profondeur le secteur de l'énergie :
La suppression de tout monopole dans le secteur des hydrocarbures, ce qui doit se traduire par : 1) le transfert au profit d'une nouvelle entité, une agence pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), du rôle joué jusque-là par Sonatrach dans la gestion du domaine minier. 2) La suppression des monopoles exercés de droit ou de facto par Sonatrach dans les activités de transport et de stockage d'hydrocarbures, et leur remplacement par des concessions, avec une garantie de libre accès et d'égalité de traitement pour les tiers, sous le contrôle d'une Agence nationale de régulation des hydrocarbures (ARH).
La suppression de l'obligation de participation majoritaire de Sonatrach dans les futures activités en amont, et l'abandon, dans toute nouvelle opération, des différentes formules d'association, notamment du contrat de partage de production.
La libéralisation des prix des hydrocarbures sur le marché intérieur, une préférence pour une partie internationale des prix. L'enjeu n'est pas celui inhérent au mode de gouvernance et de régulation des ressources pétrolières et gazières du pays ni au rôle des compagnies internationales en Algérie et au droit de disposer de gisements qu'elles découvriraient, mais il est en rapport avec l'efficacité de l'opérateur historique, Sonatrach. Le potentiel concurrentiel de cet opérateur est-il irréversible pour résister à la compétition des compagnies internationales. Sonatrach ne serait compétitive qu'au prix d'une profonde refondation de son mode de gouvernance et du management de son capital humain.
Réorganisation du management de la compagnie selon un mode de gouvernance fondé sur l'excellence et la performance.
Suppression des rentes organiques (rente de situation, excédent organisationnel) et des avantages acquis au profit d'une compétition manageriale du capital humain au plus méritant au sein de l'entreprise.
Sinon, c'est l'ajustement par la suppression de l'emploi ou par l'apport financier externe par le marché financier ou le secteur privé. Le panel à anticiper pour asseoir l'efficacité stratégique de Sonatrach peut envelopper des préférences multiples : subvention, ouverture du capital, cession d'actifs physiques. De la nigériane NNPC à la vénézuélienne PDVSA en passant par Petrobras ou Gazprom, le mode de financement n'est pas identique. L'apport financier est le produit des conditions économiques propres au financement des entreprises, et le contexte de la loi sur les hydrocarbures ou celui de globalisation des marchés favorise cette logique. Les effets de ce processus de changement structurel, réglementaire et économique, qui vise l'insertion internationale de l'économie algérienne, méritent d'être évalués dans une ambiance de consensus et d'expertise, loin des controverses et des conjectures.


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