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Vous avez dit école privée...
Education
Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2005

Il est indiscutable que l'économie algérienne s'est relativement transformée sous les effets de la globalisation et de la mondialisation.
Des changements à la fois sur le plan structurel que sur celui fonctionnel sont, le moins qu'on puisse dire, sur le point d'être rentabilisés et capitalisés. Il faut souligner également que les réformes ne datent pas d'aujourd'hui et que les efforts consentis commencent à porter leurs fruits. S'agissant de l'éducation, il conviendra de faire remarquer que ce secteur a été l'un des derniers à faire l'objet d'une réforme, référence faite à l'installation de la commission nationale de la réforme du système éducatif par le président de la République en mai 2001. Il est vrai qu'une réforme porte théoriquement sur une génération, mais il y a lieu aussi de se demander pourquoi ce secteur considéré comme la priorité des priorités continue à se rechercher et à se débattre dans des problèmes qui se traduisent en substance par une logique administrative qui se substitue à la logique pédagogique. Devant les énormes difficultés du système éducatif et considérant ses échecs, des écoles privées ont vu le jour, il y a de cela plus d'une quinzaine d'années. Des femmes et des hommes ont eu le courage de mettre en place dans une Algérie libre et indépendante, parfois au risque de leur vie, un projet éducatif visant à assurer une éducation de qualité à des enfants algériens, dont plusieurs d'entre eux se trouvent actuellement sur les bancs des universités en Algérie et à l'étranger. Il est donc incontestable que ces écoles ont tout à fait contribué à l'effort d'éducation nationale. Elles ont eu le mérite d'introduire à travers leur existence une autre approche pédagogique. Par ailleurs, l'enseignement dispensé n'a coûté aucun centime à l'Etat. C'est bel et bien les parents qui financent les études de leurs enfants. Il faut rendre hommage à ces nombreux parents qui, au prix de lourds sacrifices, ont eu le courage de prendre le risque de s'engager dans cette voie. La formation du citoyen constitue une véritable motivation de tout système éducatif. Les enfants algériens ne peuvent en aucun cas se distinguer des autres enfants du monde. Il est certain que nos enfants ont nécessairement besoin d'évoluer dans un environnement qui prend son essence des valeurs algériennes devant constituer le socle de leur personnalité. La problématique du système éducatif se doit de s'inscrire dans une dimension pluridisciplinaire et multisectorielle. Seule une approche systémique considérant l'élève comme une cheville ouvrière de tout le système, en amont et en aval de la société, pourra redéfinir le projet de société qu'il convient d'adopter pour notre pays. Quel Algérien veut-on former ? Un citoyen du monde ? Un citoyen amputé de sa dimension universelle ? L'analphabète aujourd'hui est celui qui ne s'actualise pas tous les trois ans. L'analphabète aujourd'hui est celui qui ne maîtrise pas au moins deux ou trois langues. L'analphabète aujourd'hui est celui qui ne maîtrise pas l'outil informatique.
Alors que veut-on ?
Se pose alors le problème de la langue d'enseignement des matières techniques et scientifiques : parlons-en : Lorsque toutes les matières sont véhiculées en langue arabe, comment expliquer qu'un élève à l'issue du cycle moyen (9 années) ne puisse pas arriver à la maîtriser ? Cela dénote, selon nous, l'échec de l'approche pédagogique usitée. L'enseignement de la langue nationale, de l'histoire-géographie ainsi que l'éducation civique s'impose à plus d'un titre, et c'est ce que nous appelons le SMIC culturel ou le dénominateur commun, indispensable sinon vital à l'ancrage et à la préservation des valeurs nationales. Ces disciplines doivent être enseignées en langue arabe. Aucune école privée n'est d'ailleurs contre, et beaucoup d'entre elles travaillent dans ce sens depuis leur création. Pour peu que nous soyons convaincus qu'au-delà de la langue, il y a lieu de transmettre un langage scientifique universel efficace et efficient. La seule revendication des établissements privés est de pouvoir continuer à enseigner les matières scientifiques en français, langue qui a été utilisée depuis leur création. D'ailleurs cela n'est pas nouveau, puisque l'enseignement des matières scientifiques dans des établissements tels que le lycée Bouamama, ex-Descartes et le lycée international Alexandre Dumas est dispensé en langue française où des Algériens sont scolarisés sans pour autant voir leur identité menacée. De plus, si l'on se réfère aux nouvelles dispositions contenues dans le texte de la réforme, on s'apercevra que la langue française est introduite en deuxième année du primaire et que l'enseignement des matières techniques et scientifiques au secondaire est en voie d'être dispensé dans la même langue. Inutile d'aborder dans cet ordre d'idées la langue d'enseignement dans les universités... Quel est donc la motivation d'imposer l'usage de la langue arabe dans l'enseignement des matières scientifiques ? Pourquoi développer cette incohérence par rapport aux différents paliers ? Les résultats obtenus par les écoles privées sont indéniables. La véritable démocratie est celle qui ne se cantonne pas à gérer les flux d'élèves, mais qui offre plusieurs variantes de projets et modes pédagogiques. Aujourd'hui, on exige de ces écoles privées de s'identifier et de ressembler comme deux gouttes d'eau au modèle existant. Alors comment peut-on être complémentaire s'il s'agit d'être une « photocopie certifiée et conforme » ? Et quand bien même l'école privée ressemblerait à son aînée, encore faut-il lui en donner les moyens ! Quand on pense que la logistique est coûteuse, que les pouvoirs publiques refusent d'accorder la moindre subvention et conditionnent toute autre forme d'aides à une autorisation préalable.
Où est cette autonomie ?
Quant aux examens officiels, il serait souhaitable de donner aux candidats la possibilité de composer dans la langue de leur choix. Cette pratique est déjà utilisée chez nos pays voisins et ne peut être incompatible avec les valeurs nationales, encore moins avec la nécessité de voir les écoles privées présenter leurs élèves aux mêmes épreuves que celles des élèves du secteur public. Il y a lieu de se pencher sur ce décret et quantifier la place qu'occupe la pédagogie et l'éducation pour enfin s'apercevoir que seuls les aspects logistiques et structurels constituent le souci numéro un des autorités. Il y va sans dire que les conditions souvent draconiennes contenues dans ce décret ne peuvent même pas être appliquées aux établissements publics déjà existants. Là, n'est pas notre propos aujourd'hui. Aujourd'hui, un décret exécutif vient de mettre en place des normes et des procédures visant à réglementer « l'ouverture des établissements privés » ; ce qui, du reste, est tout à fait nécessaire et c'est ce qui existe de par le monde. Mais ce décret ainsi que le cahier des charges ne mentionnent en aucun cas les conditions réglementaires devant s'appliquer aux nombreuses écoles privées existantes depuis, encore faut-il le souligner, plus de 15 ans. Les écoles privées ne défendent pas leurs différents projets uniquement pour une cohorte d'Algériens et ne cherchent aucunement à s'opposer aux écoles relevant du secteur public, mais bien au contraire, elles souhaitent vivement que puisse être développé un partenariat digne de ce nom pour le bien de tous les enfants ; capital-ressource de demain. En tous les cas, même si l'institution scolaire se portait à merveille, des écoles privées existeraient ne serait-ce que par souci de démocratie pédagogique. Alors que veut-on ? Une école privée mais... privée de tout !


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