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La réconciliation nationale à l'épreuve du terrain
L'amnistie, le GSPC et le flou
Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2005

L'idée de « réconciliation nationale », lancée par le président Abdelaziz Bouteflika, semble avoir traversé trois phases jusqu'à présent. Il s'agissait dans une première mouture de « réconcilier les Algériens avec eux-mêmes », selon les termes du chef de l'Etat.
Le concept, toujours flou, évolua durant le second mandat présidentiel vers l'idée d'« amnistie générale » avant de bifurquer vers une nouvelle approche de « réconciliation nationale », récemment esquissée par Abdelaziz Belkhadem dans un entretien à L'Expression. L'amnistie, dont on ne connaît ni les bénéficiaires ni les modalités, redevient une des « mesures » de la « réconciliation », alors que le gros du projet serait relatif à la prise en charge sociale des victimes du terrorisme. Belkhadem estime que le projet concerne « tous les acteurs impliqués dans la crise politique ». En parallèle, et bien avant l'affaire des diplomates, le président Bouteflika semblait abandonner dans ses discours l'emploi du terme « amnistie ». Reculade face à des réticences internes, disaient les uns. Compromis tactique face à l'offensif mondial contre le terrorisme, selon les autres. L'implication, jugée fatale et décisive, par internet, du GSPC dans l'assassinat des deux diplomates par la branche irakienne d'Al Qaîda a renforcé le sentiment que l'amnistie est condamnée à rester lettre morte. Sans pour autant prouver de lien que l'amnistie concerne réellement le GSPC. Tout le flou est là. « On teste. On attend les réactions de la société, des ONG... », laisse-t-on entendre en haut lieu. Or, on constate que le RND, le FLN et le MSP continuent à insister que le référendum sur la réconciliation aura bien lieu. Tout le monde au sein de l'Alliance présidentielle semble d'accord tant qu'on évoque la « réconciliation nationale » au lieu de parler d'amnistie. Est-ce un hasard si la Commission nationale de l'amnistie générale (CNAG) a été si vite dévitalisée ? Entre-temps, le débat public autour de la question n'a pas été initié. Ni les victimes ni la société civile, en général, n'ont été conviées à discuter de ce projet. Les ONG internationales en visite en Algérie ces derniers mois ont prévenu contre des initiatives d'amnistie qui risquent de perpétuer l'impunité des crimes commis pendant la précédente décennie. Crimes qui se poursuivent sous la houlette principale de l'organisation qui a relativement gardé sa capacité de nuisance, le GSPC. « Qui serait concerné par l'amnistie ? L'AIS ? C'est déjà géré par un accord de trêve tacite avec l'armée et la grâce amnistiante. Le GIA ? Il est quasiment inexistant. Le GSPC ? Il refuse tout dialogue ou reddition allant jusqu'à écarter Hassan Hattab soupçonné de tentative de discussion », se demande un observateur de la scène politique. Le flou ambiant, décidé ou improvisé, permet toutes les lectures : va-t-on amnistier les policiers auteurs de bavures ou réintégrer les officiers de l'armée qui ont porté de graves accusations contre leur hiérarchie à partir de l'étranger ? Ou encore réhabiliter l'ex-FIS comme cela a été évoqué par l'ancien président Ahmed Ben Bella ? Le projet du Président semble à l'arrêt. La tournée présidentielle de sensibilisation programmée dans plusieurs wilayas aurait été ajournée. Confronté à la donne d'Al Qaîda en Irak qui s'est attaquée à l'Etat algérien, au GSPC sur le terrain et sur internet et aux amalgames créés par le flou entretenu et le déficit de débat, que décidera le Président ? Et surtout comment compte-t-on s'avancer dans ce projet sans avoir tiré le bilan judiciaire, humain mais surtout moral de la loi portant concorde civile, sorte de premier opus de l'évolutive « réconciliation nationale » ?

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