L'ex-numéro 2 du FIS (dissous), Ali Benhadj, a été entendu, hier, pour la deuxième fois en une semaine, par le magistrat instructeur près le tribunal d'Hussein Dey. L'ancien adjoint de Abassi Madani, qui est intervenu sur Al Jazira juste avant l'annonce de l'assassinat des deux diplomates algériens en Irak, est poursuivi pour apologie de crimes terroristes, incitation au meurtre et publication d'écrits faisant l'apologie du terrorisme. Ces trois chefs d'inculpation lui ont été signifiés lors de sa première audition, le 30 juillet dernier, par le juge d'instruction qui l'avait mis sous mandat de dépôt. Selon le témoignage de son entourage, l'audition d'hier n'a duré que 15 minutes. Le prévenu a rejoint sa cellule à la maison d'arrêt d'El Harrach sans qu'il soit frappé d'un autre chef d'inculpation. « Il s'agit d'une audition ordinaire, l'instruction suit son cours et aucune autre charge n'a été retenue contre Ali Benhadj », a déclaré son frère Lahbib, avocat de son état, au sortir du tribunal. Ce dernier n'exclut pas une troisième audition « si le magistrat le juge nécessaire ». Le frère de l'ex-numéro 2 du FIS dissous, Abdelhamid Benhadj, poursuivi pour avoir fait des déclarations jugées contraires à l'intérêt national, a été également auditionné pour la seconde fois. Sous contrôle judiciaire depuis le 30 juillet, Abdelhamid Benhadj est rentré chez lui en compagnie de sa famille et de quelques anciens militants du parti dissous, dont Abdelkader Moghni.
