Avant et après le meeting qu'il avait présidé jeudi dernier dans le cadre de la campagne référendaire pour la charte pour la paix et la réconciliation nationale, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a inspecté et inauguré une douzaine de projets relevant de plusieurs secteurs. Il était accompagné des ministres concernés, en l'occurrence ceux de l'Intérieur, de l'Enseignement supérieur, de l'Education, de l'Habitat, des Ressources en eau et de celui de la Jeunesse et des Sports. Aussitôt accueilli à l'aérodrome de Mouafkia, à 5 km de Chlef, il s'est rendu dans la partie nord de cette infrastructure où il a inspecté le chantier du nouvel aéroport en construction depuis le 29 février 2004. Le taux de réalisation est estimé globalement à 67% après 18 mois de travaux englobant la piste principale, d'une longueur de 2,8 km, la zone terminale et le salon d'honneur pour un coût global de 223,5 milliards de centimes. Sur les lieux, Bouteflika n'a pas caché son mécontentement devant les retards enregistrés et a exigé la multiplication des intervenants pour accélérer la cadence des travaux et achever rapidement cette infrastructure à caractère régional. « Pour une question de création d'emplois et de maîtrise du coût, de la qualité des ouvrages et de rapidité dans l'exécution, la plupart des projets doivent être répartis entre plusieurs entreprises, d'autant que l'Etat assure les financements nécessaires. Il est inadmissible que des marchés d'envergure soient confiés à des groupes restreints d'intervenants, alors que pour le seul secteur des aéroports nous disposons de pas moins d'une cinquantaine d'entreprises spécialisées au niveau national », a-t-il déclaré. « A quand donc la réception définitive de cet aéroport ? », s'est-il adressé au directeur des transports de la wilaya. « Le mois de novembre prochain », a répondu celui-ci. Le chef de l'Etat en a pris acte et a donné des instructions fermes pour que le nouvel aéroport soit livré à la date fixée. Il a fait les mêmes remarques sur le site de la nouvelle station d'épuration des eaux usées de la ville de Chlef. Il n'a pas apprécié que sa réalisation soit l'œuvre uniquement des Chinois, exigeant un rythme élevé des travaux et une intervention H24, « sinon, j'introduirais d'autres entreprises », a-t-il lancé au chef de l'entreprise chinoise Electric Power Technology. Il lui a en outre demandé de ramener à treize mois les délais de réalisation, au lieu des 16 mois fixés initialement à partir de la date de lancement des travaux, soit le 1er septembre 2004. Bénéficiant d'une enveloppe de 200 milliards de centimes, ce projet est destiné au traitement des eaux usées et leur réutilisation pour l'irrigation de 1500 hectares dans la plaine du Cheliff. Non loin de là, Bouteflika a inspecté un autre projet visant la protection de l'environnement, à savoir l'aménagement de l'oued Tsighaout qui passe au milieu de l'agglomération ouest de la ville de Chlef. Les travaux, dont l'achèvement est prévu en novembre prochain, portent sur la réalisation d'un tunnel sur un kilomètre pour l'évacuation des eaux usées et pluviales. L'opération est exécutée par deux entreprises privées locales et non nationales, comme on l'avait indiqué au président de la République de peur certainement de déclencher son courroux quant au « monopole » de certaines entreprises sur les marchés publics.
