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RCD
« Le référendum est un coup d'Etat institutionnel »
Publié dans El Watan le 11 - 09 - 2005

Le RCD sort d'un mutisme qui n'a été rompu que par de rares apparitions publiques et quelques sorties de proximité en Kabylie.
Le temps d'un conseil national, réuni jeudi dernier en session ordinaire, le parti de Saïd Sadi a passé en revue toutes les questions de l'actualité. Les résolutions ayant sanctionné les travaux du conseil sont une véritable philippique contre le Président Abdelaziz Bouteflika et « sa » charte pour la paix et la réconciliation. « Le conseil national constate que le despotisme politique, étouffant la vie publique depuis le 8 avril 2004, se double d'un marasme social qui affecte des catégories de plus en plus larges de la société », est-il noté dans le document consignant les résolutions adoptées par le parti. « Un Etat parallèle se met en place, recrute ses clientèles, squatte les structures publiques et détourne l'argent du contribuable, privant ainsi l'Algérie de représentations politiques et syndicales à même de construire un projet économique efficient. C'est dans ce contexte qu'une charte appelant à la réconciliation nationale et la paix est soumise à référendum », est-il souligné dans le communiqué. Qualifié par le RCD de « programme pour les crises à venir », voire de « véritable coup d'Etat institutionnel », le projet de Bouteflika vise, selon le parti, « l'instauration d'un pouvoir absolu ». Pour le RCD trois points essentiels caractérisent la substance du document en question. Il s'agit, en premier lieu, du mandat illimité donné par le peuple au chef de l'Etat pour prendre toutes les décisions sur la base d'un dispositif volontairement confus, ouvrant la voie à l'abus et à l'arbitraire. Le deuxième point est lié, selon le RCD, à la garantie de l'immunité pour les services de sécurité et la confirmation de l'impunité pour les terroristes. Le troisième point consiste en l'interdiction d'évoquer le terrorisme. Les membres du conseil national du RCD n'ont pas hésité à descendre en flamme le chef de l'Etat qui, selon leurs dires, « ne fait que souffler sur la braise ». « Le chef de l'Etat, qui s'est intronisé arbitre d'un drame, avant tout conséquence d'un régime où il a occupé les plus hautes responsabilités, juge, condamne et décrète que la guerre civile qui a endeuillé les Algériens renvoie à l'irresponsabilité des islamistes et des laïcs ». Tout en saluant ceux qui ont « permis à la nation de survivre au naufrage causé par un régime d'intrigues et de prédations », le RCD a rappelé que « l'Algérie a été victime d'une entreprise de déstabilisation aux ramifications internationales désormais avérée ».
« Les résistants et les déserteurs »
Continuant son réquisitoire contre le Président Bouteflika en prenant le soin de ne pas le citer nommément, le parti de Saïd Sadi a estimé que « la ligne de démarcation ne sépare par les bons et les mauvais musulmans, mais les résistants et les déserteurs dans une phase historique vitale pour l'Algérie (...) le chef de l'Etat, qui a déclaré que le référendum prolongeait la loi sur la concorde civile, s'est enfoncé dans l'incohérence et a dévoilé une gestion marquée par l'improvisation et la confusion (...). En s'imposant comme unique acteur et juge dans un référendum joué d'avance, le chef de l'Etat confirme ses visions autocratiques et laisse paraître des inquiétudes qui en appellent à une idolâtrie consacrée par des plébiscites préfabriqués et récurrents ». Le parti de Sadi a relevé une contradiction chez le Président : « Un chef de l'Etat est dans son rôle quand il exige des adversaires d'hier de reconnaître leurs crimes, mais il est pour le moins paradoxal de demander à un ennemi une repentance sur les crimes que l'on livre à l'oubli dans son propre pays. » Dans cet ordre d'idées, le rassemblement prédit un statu quo, sinon un surplus de crises après le référendum. « Le 29 septembre au soir, l'Algérie sera mise devant une fraude de plus et le terrorisme, qu'aucun décret au monde n'a pu réduire, rebondira de plus belle sur une opération qui aura eu pour seul effet d'avoir affaibli les ressorts civiques et moraux de la nation. » Pour le RCD, cette consultation référendaire « est à la fois un anachronisme et un danger pour la nation ». Partant, le parti a « ignoré » carrément cette échéance « en la disqualifiant avec tous les moyens pacifiques ». Tout en rappelant les raisons qui l'ont contraint à boycotter les élections municipales de 2002, le RCD a annoncé officiellement sa participation au prochain scrutin partiel en Kabylie, bien qu'il ne soit pas entièrement convaincu de l'efficacité d'une telle échéance. « En réalité, l'organisation d'élections partielles en Kabylie est la première application d'une charte qui consacre le pouvoir absolu », ont estimé les responsable du RCD. « En programmant la neutralisation de la Kabylie, est-il ajouté dans le communiqué, le pouvoir cherche à intimider les autres sources de contestation partielle et affirmer sa volonté de niveler la scène nationale, dès lors qu'une région, à l'origine d'initiatives émancipatrices, aura été soumise. » D'ailleurs, estime le RCD, « la concentration des éléments des services de sécurité et les masses d'agents destinées à dévoyer la société n'ont d'égal que l'indignité du contre-développement programmé en Kabylie ». Pour déjouer ce qu'il appelle « un plan diabolique contre la Kabylie », le RCD a décidé de se jeter dans l'arène électorale. A travers cet engagement, le parti, selon les termes du communiqué, veut « redonner aux populations de Kabylie la possibilité de leurs affaires gérées dans le respect, la transparence et l'efficacité et enrayer la stratégie de désintégration régionale projetée à travers la manipulation de la délinquance, la corruption et la pollution de l'administration ».


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