Le secrétaire général de l'Opep par intérim, le Koweïtien Shihab Edine, a démenti les propos qui lui ont été attribués par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel après l'interview publiée dimanche dans ce journal. Dans l'entretien, l'hebdomadaire annonçait un plan de l'Opep révélé pour augmenter son plafond de production de 2 millions de barils par jour lors de sa prochaine réunion qui aura lieu les 19 et 20 septembre à Vienne. Dans un communiqué rendu public dimanche, l'Opep indique que l'attention de l'organisation a été attirée par la publication d'une information attribuant à son secrétaire général l'annonce d'une augmentation de la production de 2 millions de barils par jour. L'Opep considère que les propos du secrétaire général ont été mal interprétés. A la question de savoir si l'Opep avait un plan pour augmenter sa production, le secrétaire général avait répondu que les pays membres de l'organisation ont toujours une capacité disponible importante juste en dessous de 2 millions de barils, avec environ 1,5 million de barils pour l'Arabie Saoudite. Le même responsable a annoncé que plusieurs propositions pour augmenter la production de l'Opep ont été avancées et appuyées récemment par plusieurs pays et que de telles propositions seront considérées et décidées pendant la prochaine conférence, selon le communiqué. Lors de la signature des contrats portant sur le projet de dessalement d'eau de mer de Beni Saf, le ministre de l'Energie et des Mines avait laissé entendre que l'Opep pourrait faire un geste lors de sa prochaine réunion et que le niveau de relèvement de son plafond de production pourrait être de 1 million de barils par jour. Actuellement, le plafond officiel de production de l'organisation est de 28 mbj pour une production réelle légèrement supérieure de quelques centaines de milliers de barils. Toutefois, durant les prochains mois, plusieurs projets de développement de gisements de pétrole situés dans les pays de l'Opep devraient entrer en production. Devant la hausse des cours, qui ont atteint les 70 dollars le baril, l'Opep avait montré son inquiétude pour la croissance économique mondiale. Un recul de la croissance entraînerait inévitablement une baisse de la demande. Hier, à l'ouverture du marché, la tendance baissière des cours du pétrole s'est poursuivie et le prix du brut a nettement baissé par rapport à la dernière semaine du mois d'août. A Londres, le brent était coté à 61,75 dollars le baril vers 16h GMT. Tandis qu'à New York, le brut était coté à 63,25 dollars. Cette baisse des cours serait notamment due à la révision à la baisse par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de la demande pour 2005. Dans son rapport mensuel publié vendredi, l'Aie a annoncé que son estimation de la croissance de la demande pétrolière pour 2005 était de 1,6% contre 2%. En 2004, la croissance de la demande a été de 3,4%. Pour certains analystes, ces chiffres montrent que les prix élevés du pétrole commencent à avoir un impact sur la demande. Un baril à 60 dollars reste quand même attrayant pour le développement de l'investissement dans le secteur de l'amont.
