À moins de deux semaines de la tenue du référendum du 29 septembre prochain, la wilaya vit au rythme du plébiscite à l'instar des autres régions du pays. Sur la charte pour la paix et la réconciliation, les avis émis sont partagés même si le « oui » en faveur de la charte semble largement l'emporter. Ici pour de larges couches de la société, l'aspiration à la paix a toujours été forte, ceci en dehors de toutes les considérations politiques ou partisanes. Les débats passionnés et animés autour de la question dans un cadre informel par des cercles restreints, n'intègrent pas objectivement l'opinion de la majorité. Abstraction faite de toute analyse de la genèse ayant provoqué la tragédie, chez les populations du sud, c'est la paix et la concorde qui dominent. On relève ici la tradition millénaire fortement ancrée dans les esprits. C'est dans ce sens qu'aucun facteur endogène ou exogène n'est susceptible de troubler ou contrarier cette irrésistible aspiration à la paix. Les personnes sages considèrent néanmoins les commanditaires de la tragédie nationale comme étant des êtres égarés. L'appréciation est valable, nous fait-on savoir, même pour les personnes ayant perdu un être cher à la suite d'un acte terroriste. C'est dire que la propension au pardon demeure forte. La justice divine, invoquée par les parents victimes de terrorisme, demeure la base de leur conception reléguant ainsi au second plan la justice séculière, chère aux défenseuses des droits de l'homme. C'est pourquoi, affirment certains, les animateurs de meetings impliqués dans la campagne de sensibilisation sont confiants et ne rencontrent aucune difficulté pour faire accepter la charte pour la paix et la réconciliation.