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« Je quitte l'Algérie rassuré »
Abou El Izz (Ambassadeur de l'état de Palestine)
Publié dans El Watan le 24 - 09 - 2005

Abou El Izz, de son vrai nom Mundher Dajani, ambassadeur de l'Etat de Palestine et doyen du corps diplomatique à Alger, achève sa mission dans notre pays et sera à partir de la semaine prochaine en poste au Caire. Dans cet entretien, Oulid leblad (le fils du pays) comme le surnomment ses amis algériens, nous parle de 22 ans de vécu en Algérie. Passion, admiration et liens affectifs lient désormais celui qui dit ne jamais se dessaisir de son algérianité.
Sur quelles impressions et images vous quittez l'Algérie après 22 années passées dans votre seconde patrie ?
C'est un sentiment de tristesse et de joie que j'éprouve. Tristesse parce que je vais quitter l'Algérie, ma seconde patrie. Joie parce que l'Algérie est en train de franchir de grands pas vers la paix civile et la réconciliation nationale. Il y a également d'innombrables images qui m'accompagneront à jamais. Parmi celles-ci, celle d'une femme et de son bébé retrouvés dans un charnier du côté de Chréa dans la wilaya de Tébessa il y a quelques années. Je crois qu'ils ont été enterrés vivants, avec d'autres personnes bien sûr, dans un camp militaire français. L'image intenable pour moi quand j'avais remarqué sur les lieux du charnier que les boucles d'oreille de la mère étaient incrustées dans le crâne de son enfant.
Comment avez-vous passé ces années dans vos fonctions d'ambassadeur de Palestine à Alger ?
Des évènements multiples se sont passés en Algérie durant les vingt dernières années comme Octobre 1988 et la décennie rouge. Pourtant, malgré cela, le peuple algérien n'a pas abdiqué devant certains drames ni perdu espoir pour reconstruire une Algérie libre, indépendante, souveraine et unifiée. Pour moi et tous les Palestiniens, c'est un exemple à suivre devant toute crise. Sur un autre plan, je l'ai toujours dit, je n'ai jamais senti un jour que j'étais étranger en Algérie ni éprouvé la sensation d'exil. D'ailleurs, tous mes amis algériens qu'ils soient des officiels ou autres me répètent à chaque fois : « Abou El Izz, toi tu es oulid leblad (le fils du pays, ndlr). » Au point où je n'ai pas vraiment estimé le nombre d'années qui ont défilé, voilà plus de vingt ans. Quand j'ai été reçu la semaine passée par le président Abdelaziz Bouteflika pour le saluer avant mon départ, il n'a pas cessé de me dire : « N'oublie jamais l'Algérie ton second pays, tu seras le bienvenu à n'importe quel moment et l'Algérie toute entière t'accueillera à bras ouverts. » C'est pourquoi je ne peux m'empêcher de dire que je pars de l'Algérie pour une mission à l'étranger et quand ma mission s'achèvera, je retournerai soit en Palestine soit en Algérie. Je n'y vois aucune différence entre les deux.
Dans quelques jours, vous allez prendre votre nouvelle fonction d'ambassadeur au Caire. Comment comptez-vous maintenir vos relations avec l'Algérie ?
En réalité, je considère que suis Palestinien et Algérien en même temps. En tout cas, je quitte l'Algérie bien rassuré sur son avenir et avec l'espoir qu'elle redeviendra une grande nation comme par le passé. Durant toutes les années passées en Algérie, ma seconde patrie, il y a eu d'intenses relations fraternelles, amicales entre moi et les responsables algériens. Des officiels, mais également des responsables de partis politiques, des acteurs de la société civile, des animateurs des médias et de simples citoyens. Dans mon carnet d'adresses, j'ai des milliers de noms et de numéros de téléphone qui y sont inscrits. C'est pour toutes ces raisons et d'autres que je peux dire que je serai certes l'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Egypte, mais également celui de la République algérienne avec tous mes respects à Abdelkader Hadjar, ambassadeur d'Algérie eu Caire. J'estime que lui, aussi, défend dans sa position les intérêts de la Palestine.
La Ligue arabe aborde actuellement une phase de réformes structurelles. Quelle est votre appréciation par rapport à ce dossier, objet de polémique ?
Loin des concepts habituels se rapportant à tout dossier de réforme et des usages qu'on en fait, je dirai que certains veulent en faire une question de vérité alors que d'autres, c'est pour le contraire. En fait, le problème actuel de la Ligue arabe est que cette organisation, pourtant vieille d'une soixantaine d'années, subit les attractions de 22 régimes arabes. De ce fait, chaque régime tente d'attirer la Ligue arabe dans son giron. Mais aussi et surtout chacun veut avoir plus d'influence sur cette organisation que les autres régimes. Ce n'est pas une tare, mais on a beaucoup à apprendre de l'expérience d'une structure comme l'Union européenne. A la charge des régimes arabes d'accepter que la Ligue arabe possède un rôle influent loin des influences de chacun. Si on veut que la Ligue arabe soit forte, il faut se résigner à la doter de larges prérogatives, de la confier à des hommes qui ont de grandes compétences et qui n'ont d'allégeance qu'à l'action arabe commune et non à un régime ou un autre. Avant de blâmer la Ligue arabe, nous devons plutôt nous blâmer nous-mêmes en tant que régimes.
A la lumière des changements internes en Palestine et ceux qui se produisent sur la scène internationale, quelles sont les nouvelles formes de soutien que peuvent apporter les pays arabes pour consolider l'Etat palestinien ?
Franchement, nous n'avons pas besoin de nouvelles résolutions. Il y a eu jusqu'à maintenant assez de décisions prises, mais ce qui manque c'est bien l'application et la concrétisation sur le terrain. Si on prend l'exemple de la résolution prise à l'unanimité au sommet arabe de Beyrouth et réaffirmé au dernier sommet arabe qui s'est tenu à Alger en mars dernier, on voit bien que les Arabes sont en recul. Cette résolution énonce qu'il n'y aura pas de relations et de normalisation avec Israël avant l'évacuation de tous les territoires palestiniens et arabes, la création d'un Etat palestinien avec pour capitale El Qods et le retour de tous les réfugiés. Nous ne demandons pas plus que ça, du moins dans l'état actuel des choses. C'est pourquoi nous disons que les pays arabes doivent avoir des positions plus positives envers la cause palestinienne et non pas attendre des Etats-Unis ou de l'Union européenne qu'ils agissent pour nous défendre contre les pratiques d'Israël et son déni des droits légitimes reconnues par la communauté internationale.


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