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Rassemblement du RAJ à Alger
Moissons rouges d'Octobre
Publié dans El Watan le 06 - 10 - 2005

Place des Martyrs, Alger. Sahat chou'. Coincée entre Ketchaoua et Djamaâ Jdid, halte ouverte avant d'escalader La Casbah ou continuer vers Bab El Oued ou revenir vers le Square Port-Saïd. Place des Martyrs, octobre 1988 à octobre 2005, qu'est-ce qui a changé ? Une caméra de surveillance de la police juchée sur un kiosque fixant indécemment Ketchaoua et les pieds « grouilleux » de la Citadelle.
Autour du kiosque de musique qui servait de tribune à Ali Benhadj en 1991, des sans-abri dorment à même le sol. L'un d'eux regarde la une d'un journal « Qui se souvient du 5 octobre 1988 ? ». Hakim Addad, SG du Rassemblement Action Jeunesse, continue avec ses militants de commémorer « la journée officielle de la démocratie », chaque 5 octobre depuis 1993. Une banderole, une gerbe de fleurs. Un policier en civil qui demande aux animateurs de faire vite. Fatma Yous de SOS Disparus est là. L'ex-députée FFS Dalila Taleb. Nacer de SOS Culture Bab El Oued. Yacine Teguia du MDS qui rappelle que le regretté Hachemi Cherif était né un 5 octobre. Des curieux qui descendent des marchés du ventre de la Basse Casbah. Des jeunes qui traînent leur après-midi et des interrogations. « C'est qui ? » « C'est des gens d'octobre... », répond un homme, couffin à la main. « Bouteflika dit que les jeunes sont sortis pour leur estomac. Nous on dit que les jeunes sont sortis pour la justice et la liberté », lance Addad. « La guerre de Libération n'avait pas seulement des aspirations politiques. Le statut socioéconomique des Algériens a changé après juillet 1962 », souligne Teguia du MDS. « Amara Benyounes de l'UDR a déclaré que le 5 octobre était une date comme une autre. Honte à lui ! S'il n'y avait pas la révolte du 5 octobre, il n'aurait jamais exercé en tant que député ou chef de parti », a lâché Addad de RAJ. De moins en moins de monde assiste au rassemblement, souligne Addad. « L'important est que des gens, même peu nombreux, se souviennent », dit-il. Minute de silence. Fatiha du Coran pour les 500 morts d'octobre 1988. « La société continue à se battre avec les moyens qu'elle a », estime Yacine Teguia du MDS évoquant le « boycott massif du dernier scrutin », allusion au référendum du 29 septembre dernier. « Chaque jour est un petit 5 octobre », dit-il. Teguia avance que Bouteflika ne « conçoit, peut-être, la démocratie que si elle s'exprime de manière élaborée ». « Elle peut s'exprimer de manière spontanée comme en octobre 1988, et c'est aux syndicats, partis et associations de polariser les revendications », ajoute Teguia qui ajoute : « La question d'en finir avec le régime posée en 1988 demeure d'actualité. » Le PAGS, Parti de l'avant-garde socialiste, grand-père du MDS, avait, rappelle Teguia, subi une violente répression en 1988 par la police politique d'alors. « Ce qui a notamment favorisé l'émergence du mouvement islamiste », estime le cadre du MDS. A l'autre bout d'Alger, un autre rassemblement en ce 5 octobre, celui des familles de disparus devant le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH, officielle), place Addis-Abeba, comme chaque mercredi. « On nous a laissés nous rassembler tranquillement », rapporte une épouse de disparu. Rendez-vous est donné dimanche prochain pour certaines familles pour entrer en contact avec le ministère de la Solidarité. « La situation sociale de certaines familles qui ont perdu leur soutien depuis des années est alarmante », souligne l'épouse du journaliste disparu Djamil Fahassi. « Mais pas question que ces aides promises par la Solidarité nous empêchent d'exiger la vérité », précise-t-elle.

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