Les citoyens de Gueltat Sidi Saâd et ceux de la localité de Hissian Eddib, située à la limite territoriale entre les wilayas de Tiaret et de Laghouat, ont procédé à la fermeture de la RN 23 à l'aide de pneus brûlés et de pierres pour protester contre l'intervention musclée de la gendarmerie et l'interpellation de 5 membres d'une même famille pour une histoire de forage illicite. Tout a commencé lundi dernier quand le P/APC de Naïma, daïra de Aïn Dheb, informé de la présence d'une équipe de foreurs syriens sur son territoire, se rendit sur les lieux, vers midi, accompagné du chef de daïra et du chef de la brigade, pour arrêter les travaux le jour même à la tête d'une importante force d'intervention : 8 véhicules Toyota et une cinquantaine d'éléments de la gendarmerie et de gardes communaux. A quelques minutes de la rupture du jeûne, après avoir mis en confiance les mis en cause, on procédera à l'arrestation du père de famille et de ses deux fils et ses deux frères et ce devant son épouse, ses 3 filles et ses 3 belles-filles. Les forces de l'ordre ne purent venir à bout des membres de la famille qu'après une bagarre qui durera plus d'une heure. Le père, qui essaya d'empêcher l'interpellation de ses deux fils, armé d'un bâton, a été molesté et traîné sur plusieurs mètres devant les membres de sa famille. Les femmes, qui ont essayé de s'interposer, n'ont pas été épargnées. La mère, âgée de 50 ans, a été blessée à coups de crosse au dos et à la poitrine et a été admise à l'hôpital d'Aflou. Ses deux filles ont été, elles aussi, violentée et l'une d'elles a été tirée par les cheveux. En attendant la suite des événements, les citoyens, après l'intervention des autorités de Laghouat, ont rouvert la route et attendent la libération des leurs. Tous ceux qu'on a interpellés sur les lieux même des faits soulignent la responsabilité du P/APC jugé très belliqueux. Ce qui s'est passé dans cette commune n'est pas un fait isolé, des faits similaires ont eu lieu avec des communes limitrophes où on a failli recourir aux armes.
