Quand chez nos responsables le souci de préserver l'environnement des actions néfastes qu'il subit quotidiennement vient se greffer sur celui du développement durable en milieu rural, il ne peut que résulter pour les sites retenus un projet de l'ampleur du type mis en place au niveau de la conservation des forêts. Financé conjointement par la Banque mondiale (BIRD), qui contribue à hauteur de 80% et par l'Etat algérien qui intervient en accordant les 20% restants, le projet dit d'emploi RURL II a requis pour sa réalisation, qui s'étale sur cinq ans, une enveloppe de l'ordre de 1 261 504 437 DA. Les sites ou périmètres délimités pour abriter ledit projet comprennent onze communes relevant de trois daïras, les plus exposées au plan social et environnemental. Pour la daïra de Bordj Khreis, on peut citer les communes de Mesdour, Taghdit et Hadjr Zerga, le chef-lieu de daïra allant de soi dans ce projet.Dans la daïra de Sour El Ghozlane, outre le chef-lieu de daïra, les communes concernées par ce projet sont : Dechmia, Ridane, Maâmora et Dirah. Dans la daïra de Bir Ghabalou, une commune est ciblée par le projet, il s'agit de Raouraoua. L'éligibilité des onze communes au projet d'emploi RURL II s'est faite sur la base de critères sociaux et environnementaux spécifiques. On citera utilement le taux de chômage qui atteint les 50%, alors qu'ailleurs, il est estimé à 32,10%. Suite aux importants déficits enregistrés dans de nombreux domaines (santé, éducation, AEP, logement, routes, sécurité, etc.), cette zone rurale déshéritée située au sud et au sud-ouest connaît de ce fait un exode rural inexorable. C'est pour permettre le retour sur leurs terres, des familles ayant été contraintes de fuir vers les villes voisines et retenir celles sur le point de partir en leur offrant de meilleures conditions de vie, que le projet emploi RURL II vient s'inscrire dans une dynamique de développement rural durable. Cette dynamique ambitionne de créer 500 emplois permanents et 2500 saisonniers. Elle est distribuée à travers des activités diversifiées en rapport avec les problèmes posés localement. Il s'agit d'enrayer la pauvreté dans ces communes par la pratique de l'élevage, par la plantation d'arbres fruitiers, par le reboisement pour la fixation des sols, par des travaux de correction torrentielle et de désenclavement, etc. Bref, il s'agit de redonner vie à la campagne et de rendre le milieu rural moins hostile pour ceux qui ont choisi d'y vivre.
