Les magasins de prêt-à-porter et de chaussures sont littéralement pris d'assaut. En effet, flanquées de leurs progénitures, les mères de familles ne s'embarrassent pas pour autant pour effectuer les achats vestimentaires pour l'Aïd El Fitr, notamment la nuit. Alors que le mois de ramadhan n'en est qu'à sa treizième journée, on pense donc déjà aux traditionnelles fêtes de la rupture du jeûne qui consiste à habiller ses enfants et soi-même d'habits et de chaussures neufs. «Par expérience, je préfère acheter maintenant pour avoir un meilleur choix et obtenir un meilleur prix», nous confiera cette dame d'un certain âge. Il est vrai, qu'actuellement, El Bahia regorge de magasins de marque étrangère, notamment dans les principales artères, à l'instar de la rue Larbi Ben M'hidi. Ce qui n'est pas sans susciter la tentation des jeunes et moins jeunes à s'habiller «Griffa» et aux parents d'accéder à leurs désirs au risque de vider leurs portefeuilles. Les jeunes filles ne demeurent pas en reste puisqu'à leur tour elles manifestent le même intérêt pour ces objets haut de gamme. Les magasins de chaussures suscitent à leur tour un intérêt similaire. On essaye telle chaussure de telle marque qui semble plaire à la mère mais pas au fils et inversement. Et ainsi on ressort soit avec un paquet sous les bras soit les mains vides avec une pointe de déception. Quatre à cinq mille dinars, tel est le budget moyen par personne pour pouvoir faire bonne figure. S'il en est certains qui peuvent se permettre de tels achats, il en est d'autres, cependant, aux bourses modestes, qui sont contraints de prendre une autre destination. Celle de M'Dina J'dida dans l'espoir de trouver un habit ou une chaussure à leur juste prix et qui plaise néanmoins à la famille. D'autres, de condition plus modeste, se rabattent sur la friperie. Des vêtements déjà utilisés mais qu'on pourra avec plus d'astuce rendre au goût du jour. L'ambiance actuelle que connaissent les différentes boutiques en divers endroits et places de la ville, à l'instar de l'Avenue Choupot, ne risque pas de se maintenir. À l'évidence, elle sera plus soutenue et les prix conformes à la logique de la demande et non de l'offre.