Le président et le vice-président de l'Association des activités de jeunes de la Maison de jeunes d'Azazga déplorent l'absence d'activités culturelles au niveau du foyer de jeunes. Les deux membres de l'association expliquent : «Chaque année, nous organisons des galas artistiques dans la structure de jeunes de notre commune. Nous faisons une entrée payante de 50 DA. Au début de l'année, nous avions remis le plan d'action de l'année 2010 à la directrice de l'établissement. A notre surprise, celle-ci nous informa que notre association devrait cesser d'activer. Elle nous a dit qu'il s'agit d'une directive de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de Tizi Ouzou, ajoutant que les postes clés de l'association, c'est-à-dire, le président, le trésorier et le secrétaire général, doivent être élus parmi les travailleurs (cadres ou animateurs culturels permanents activant à la Maison de jeunes). Nous sommes disposés au dialogue, pourvu que le statu quo pesant sur le foyer de jeunes de notre commune soit levé.» Pour sa part, la directrice de la maison de jeunes d'Azazga, Mme Berrai, confie : «Notre établissement a été doté de tous les moyens nécessaires pour ses différentes activités. Il compte 509 adhérents. Nous avons une école de musique et une autre d'informatique. Nous dispensons aussi des cours de dessin pour les enfants. De plus, notre structure garantit des formations en couture et en coiffure pour les femmes. Elle dispose ainsi d'une bibliothèque, enrichie dernièrement d'un lot de 280 ouvrages. Les membres de l'association quant à eux, cherchent à prendre le monopole de la gestion des activités à leur manière. Donc, moi, en tant que directrice de l'établissement, je n'y suis là pour rien. Or, la structure compte 25 employés permanents, dont des éducateurs spécialisés, des ouvriers professionnels, qui ont un rôle à jouer. C'est justement ce personnel permanent et spécialisé qui doit s'occuper des activités organisées dans la maison de jeunes. Il faut noter que les activités payantes au sein des structures de jeunes sont formellement interdites par l'ODEJ et la DJS de Tizi Ouzou. Pis encore, ils organisent des galas payants, et c'est nous qui nous acquittions des frais. D'autre part, ces bénévoles n'ont signé aucune convention. Certes, ils m'ont soumis un plan d'action pour l'an 2010. Mais celui-ci a été copié du mien. S'agissant de la dégradation de l'infrastructure de la maison de jeunes, nous avons reçu il y a quelques mois une commission du Ministère de la jeunesse et des sports, laquelle a fait son travail, et nous a informés que la structure sera démolie et reconstruite.» indique enfin notre interlocutrice.
