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La réforme LMD et l'université algérienne : les vrais enjeux (3e partie et fin )
Université
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2004

Dogme n°3 : « L'amorce du processus des réformes se fera par l'ouverture, à la demande des établissements, de nouveaux parcours de formation de type bac+3 (licence), dès la rentrée universitaire 2004-2005. Dans la phase actuelle, le diplôme national sanctionnant cette formation, qui ne se substitut à aucun autre délivré par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sera hautement valorisé non seulement par les contenus scientifiques et pédagogiques de ses programmes et leur pertinence quant aux objectifs qui lui sont assignés mais aussi par l'ouverture à une transversalité disciplinaire », nous dit la note d'orientation du MESRS relative à la mise en œuvre de la réforme des enseignements supérieurs. On est en droit de se demander comment l'université algérienne, dans le cadre de la réforme LMD, va échapper à la déréglementation du cadre national de diplômes ? Puisque les diplômes seront différents d'une université à l'autre, voire d'un étudiant à l'autre et même s'ils sont dans le même champ de formation ? Que veut dire « diplôme national » pour deux offres de formations locales (bac+3) du centre universitaire d'Oum El Bouaghi et de l'université Badji Mokhtar de Annaba ? Ce qui est sûr, nous assistons à la fin de l'égalité des étudiants quelle que soit leur université, le marché du travail ne va jamais percevoir les diplômes des différentes universités de la même façon. Certes l'étudiant d'un petit centre universitaire pourra toujours remplir son « cartable » avec des crédits (ou unités d'enseignement) ou « dinars » universitaires à Annaba, Alger, Oran... mais combien d'étudiants des petits centres universitaires et des petites universités auront les moyens d'aller « butiner » des crédits dans les grandes universités ? Comment comprendre que le diplôme sera valorisé par « les contenus scientifiques et pédagogiques de ses programmes ... » ? Alors que le système d'obtention des diplômes dans le système LMD nécessite de capitaliser un certain nombre de crédits ? Ce qui veut dire que le seul critère est un critère comptable, sans aucun critère en termes de savoir (contenu des enseignements) ni en termes d'horaires (nombre d'heures d'enseignement). Beaucoup de problèmes pédagogiques vont surgir, on peut déjà prévoir que la course effrénée aux unités d'enseignements rendra les amphis très hétérogènes et compliquera le travail des enseignants. Dogme n°4 : « La conception et l'ouverture de nouvelles filières, nécessairement intégrées dans le plan de développement de l'établissement, engagent ce dernier, tant au plan de la disponibilité des moyens humains et matériels qu'au plan des attentes de l'environnement socioéconomique (local, régional et/ou national) », nous dit encore la note d'orientation du MESRS relative à la mise en œuvre de la réforme des enseignements supérieurs. Est-ce qu'il faut comprendre de cela que les universités seront de plus en plus autonomes vis-à-vis de l'Etat et qu'elles seront de moins en moins financées par l'Etat et de plus en plus par les entreprises locales, régionales ou nationales ? Ce qui est sûr, c'est que la logique libérale de rentabilité de l'université, de la réduction des coûts et des dépenses publiques dans le secteur de l'enseignement supérieur n'est pas loin... Cela veut dire aussi que les universités situées dans les grandes villes où existe une activité économique importante seront riches et auront le label de « pôle d'excellence », tandis que les universités situées dans des zones déshéritées se contenteront de miettes en matière de finances et auront le label « lycées universitaires », et leurs étudiants ne dépasseront jamais le L du LMD... La réduction des coûts veut aussi dire que beaucoup de DES (bac + 4) seront réduits en licence (bac + 3) afin de réduire le nombre d'heures à payer. Par ailleurs, la mise en commun des enseignements, toutes filières confondues, va diminuer fortement le nombre d'amphis, même si cela traduit une incohérence pédagogique ! Dogme n° 5 : « Une des grandes ambitions du système LMD est de favoriser la mobilité des étudiants au niveau national et international et de leur assurer une reconnaissance (nationale) et internationale des diplômes (grâce à l'harmonisation des diplômes) quelles que soient les universités qu'ils ont fréquentées. » « La mobilité » et l'« ouverture » sont parmi les thèmes les plus usités par la novlangue néolibérale, certes le métier d'enseignant-chercheur a une dimension internationale et la mobilité des chercheurs est fondamentale dans la circulation de l'information et le développement de la recherche scientifique. Mais, les réalités socioéconomiques vont rattraper la « générosité » de la réforme LMD, car seuls les étudiants dotés d'un grand capital économique, social et culturel (qui se recrutent « naturellement » dans les milieux aisés) et qui feront leurs études dans les « pôles d'excellence » pourront se déplacer au niveau national et international. La grande majorité des étudiants préparera des diplômes plus professionnels et plus locaux dans les « lycées universitaires ». La licence sera le terminus universitaire (et social) de la grande majorité des étudiants... et cela permettra la réduction des dépenses publiques dans le secteur de l'enseignement supérieur. Il est évident aussi que la majorité des étudiants n'a pas les moyens pour se payer « la mobilité » au niveau national et international. En réalité, la réforme LMD va créer une université à deux vitesses : une université d'excellence (avec un grand capital économique et symbolique) où l'on trouvera des enseignants-chercheurs tournés vers la recherche internationale encadrant des étudiants généralistes dotés d'un capital économique, social et culturel élevé et qui se recrutent « naturellement » dans les milieux aisés et une université de « seconde zone » ou « lycée universitaire » avec des enseignants coupés du monde de la recherche internationale et obligés de courir en permanence derrière des financements de partenaires locaux pour pouvoir donner une formation « locale » (qui s'arrêtera à la licence) à des étudiants sans capital économique et social et dont le diplôme ne sera valable que dans leur région ! Dogme n° 6 : « ... Favoriser une meilleure intégration des établissements d'enseignement supérieur dans leurs environnements socio-économiques et institutionnaliser la formation continue en vue de l'adaptation des diplômés de l'enseignement supérieur aux évolutions permanentes des métiers et développer les mécanismes de soutien à l'autoformation », nous dit encore la note d'orientation du MESRS relative à la mise en œuvre de la réforme des enseignements supérieurs. Cela veut dire que les frontières entre la formation et le travail seront dissolues. Se former, c'est travailler et réciproquement, comme l'a prévu Gilles Deleuze : « On peut prévoir que l'éducation sera de moins en moins un milieu clos, se distinguant du milieu professionnel comme autre milieu clos, mais que les deux disparaîtront au profit d' une terrible formation permanente, d'un continu s'exerçant sur l'ouvrier-lycéen, ou le cadre universitaire. » L'un des objectifs stratégiques de la réforme LMD dans le monde entier, c'est la création de « l'université-entreprise » (qui sera dirigée par un président-patron ou un recteur-patron...) où les entreprises viendront recruter une main-d'œuvre gratuite, c'est-à-dire des étudiants qui préparent des licences professionnelles et qui sont obligés d'aller travailler pour ces entreprises (sous forme de stages, contrats, etc.) pour acquérir les points nécessaires (crédits) à l'obtention de leurs licences. Les entreprises codéfiniront avec l'université les programmes d'enseignement en fonction de leurs besoins, financeront ou pas (cela dépend de la rentabilité) des bourses, des cycles de formation, des labos... Ce modèle existe déjà aux Etats-Unis (où les entreprises privées financent en grande partie les universités privées qui sont majoritaires dans le système universitaire américain)(19) et en Europe depuis des années, on peut citer des entreprises comme McDonald, Décathlon, etc. qui ont mis en place en France des « contrats étudiants » à horaires variables sur l'année qui requièrent une totale disponibilité de l'étudiant et qui est compatible avec l'organisation semestriel sous forme d'unités d'enseignement. En Algérie, les entreprises Coca-Cola et Pepsi-Cola ont commencé à le faire dans certaines grandes écoles de commerce de la capitale. Les entreprises, grâce à la réforme LMD, vont mettre au travail (et gratuitement) la jeunesse estudiantine qui peuple les campus du monde entier, pendant tout leur cursus universitaire. Avant même la sortie de l'étudiant de l'université, l'entreprise le plonge déjà dans le « cauchemar » de la « compétition mondiale » et le met dès sa première année d'université en face de la pointeuse ! Il est révolu le temps où l'étudiant rejoignait le monde du travail qu'à la fin de ses études. Les formations doivent donc répondre aux attentes des entreprises et tout changement de perspectives de ces dernières entraînera une rectification des savoirs dispensés dans ces formations et cela « tout au long de la vie », c'est ce qu'on appelle la formation continue. La réforme LMD permettra donc aux entreprises de disposer « tout au long de la vie » de travailleurs précaires intellectuels. L'arrivée massive de l'université-entreprise en Algérie est encore loin car à voir l'état de l'économie de notre pays (hors du secteur des hydrocarbures bien sûr), l'absence d'investissements des sociétés étrangères, et la crise qui secoue l'université, il faudra attendre un certain temps avant que les entreprises privées ou les collectivités locales et régionales ne viennent engager un partenariat avec l'université. En attendant ce jour, l'université algérienne avec la réforme LMD formera des chômeurs d'un genre nouveau, c'est-à-dire titulaire de diplômes « locaux » !
VI- Propositions pour une université publique performante
La réforme de l'université est indispensable car la crise qui la secoue depuis deux décennies l'empêche de jouer ses rôles et d'assumer ses fonctions et elle en a fait une machine à produire l'échec et les chômeurs. Par ailleurs, il faut souligner que l'université à travers le monde entier a connu de profonds bouleversements, car l'extension de la durée moyenne des études, la massification des études du secondaire et du supérieur, les transformations de l'organisation du travail et la généralisation du système productif à l'ensemble de la société ont assigné à l'université une nouvelle place et de nouvelles fonctions (en plus de ses fonctions académiques classiques). Cette nouvelle place de l'université et ses nouvelles fonctions ne doivent pas être utilisées par les partisans du néolibéralisme pour réduire l'ensemble du système éducatif supérieur à une simple offre de prestations intellectuelles monnayables et standardisées et faire de l'éducation une marchandise. L'Algérie fait partie des rares pays du Sud qui possèdent une université nationale riche d'un potentiel humain et matériel, capable de jouer un rôle stratégique dans la construction d'une économie forte et prospère au service du bien-être du peuple, comme l'a fait l'université chinoise en Chine (ou l'université indienne en Inde...) Comment réformer l'université actuelle pour en faire une université publique performante au service du bien-être de la majorité de la population ? En plus des revendications d'augmentation des crédits pour l'enseignement supérieur (et surtout le budget de formation de l'étudiant), de recrutement massif d'enseignants permanents, de la relance de chantiers pour la construction de nouvelles universités afin de pallier à l'avance les déficits en places pédagogiques, nous soumettons les propositions suivantes (qui n'englobent pas la réforme des œuvres sociales universitaires, qui nécessitent à elles seules une étude à part) pour ouvrir un débat très large sur la réforme de l'université avec l'ensemble de la communauté universitaire, les partenaires sociaux et les représentants du MESRS : Proposition n° 1 : Il faut décréter un moratoire sur toute nouvelle réforme avant un bilan et une évaluation des acquis de l'université depuis 1971. Un audit est nécessaire sur l'enseignement supérieur en Algérie et il doit être fait par des experts venant d'universités européennes ou américaines de renom. Proposition n° 2 : Consacrer définitivement la démocratisation de la gestion de l'université par l'élection des doyens de faculté et des chefs de département (dans un premier temps) et des recteurs ou présidents d'université (dans un deuxième temps) et veiller à assurer une représentation réellement démocratique de l'ensemble de la communauté universitaire au niveau des organes de gestion de l'université qui seront élus. C'est aux recteurs élus, aux doyens élus et aux organes de gestion (avec les collectifs d'enseignants) que reviendra la tâche de piloter les réformes de l'université. Proposition n° 3 : La démocratisation du savoir, l'égalité des chances entre étudiants, et la préservation des fonctions académiques de l'université et du caractère public du secteur de l'enseignement supérieur doivent être consacrées « constantes nationales » afin de pérenniser le service public universitaire. Proposition n° 4 : sauvegarder le cadre national du diplôme national en maintenant les diplômes de licence pour cycle court (bac + 3) DES (bac + 4) et les diplômes d'ingénieur (bac + 5) (qui représentent un grand acquis du système public universitaire) après une refonte de leurs programmes (en respectant strictement les normes universelles de l'Unesco) et leurs adaptations aux objectifs stratégiques des besoins de la société (voir détails dans la proposition 9). La reconnaissance et la revalorisation des diplômes, licence et DES, doivent être consacrées dans le nouveau statut de la fonction publique et dans le secteur économique (public et privé). Proposition n° 5 : La licence, le DES et l'ingéniorat seront les diplômes d'accès au mastère, et cela conservera l'égalité des chances entre les étudiants et permettra aux étudiants qui le désirent de postuler pour une formation de mastère. Cela permettra de vider la réforme LMD de son contenu néo-libéral. Les étudiants du mastèrebénéficieront d'une bourse conséquente pour mener à bien leurs études. Proposition n° 6 : Les propositions d'ouverture de mastère doivent venir des collectifs d'enseignants des filières (en fonction des axes de recherche stratégiques, voir plus loin) et c'est aux comités pédagogiques nationaux (dont les membres sont connus de la communauté universitaire et choisis selon leurs compétences) de veiller aux contenus de programmes et aux objectifs des mastères. Proposition n° 7 : Le secteur économique public et le secteur privé national productif doivent avoir la priorité dans le partenariat avec l'université. L'université doit veiller scrupuleusement au respect des droits sociaux des étudiants qui seront intégrés dans ce partenariat dans le cadre des mémoires de fin d'études de la licence, du DES, de l'ingéniorat et des stages du mastère. Proposition n° 8 : Démocratiser la gestion de la recherche et définir les axes et les objectifs de la recherche scientifique pour les 20 ans à venir en focalisant sur la biotechnologie médicale, animale et végétale, la santé des populations, l'industrie pharmaceutique, l'informatique et la microélectronique, les ressources hydriques, les énergies renouvelables et la protection de l'environnement. Proposition n° 9 : Appel à la coopération scientifique internationale (et pas uniquement francophone comme cela se fait maintenant) et ouverture des conseils scientifiques d'université, des conseils scientifiques des organismes de recherche aux scientifiques de haut niveau de tous pays, appel au co-encadrement des thèses de doctorat avec les scientifiques de haut niveau, afin de donner une visibilité de l'université algérienne à la communauté scientifique internationale. Proposition n° 10 : Revalorisation des statuts de l'enseignant-chercheur et du personnel technique et administratif de l'université. Conclusion : La réforme LMD est une réforme néolibérale qui vise la dérégulation de l'enseignement supérieur, elle est aussi un processus de désengagement de l'Etat de l'enseignement supérieur, et de réduction de la dépense publique d'éducation. Elle fait de l'éducation, dans le secteur de l'enseignement supérieur, une simple marchandise. Cette réforme remet en cause les fonctions académiques de l'université, la démocratisation du savoir, l'égalité des chances entre les étudiants et détruit le cadre national des diplômes. Elle n'est pas adaptable aux réalités de l'université algérienne et risque de provoquer un génocide social chez la majorité des étudiants. Seule une réforme qui préserve les acquis du secteur public universitaire depuis l'indépendance et qui vide le système LMD de son contenu néolibéral pourra jeter les fondations d'une université publique performante au service du bien-être de la société.
Notes : (19) in Futur antérieur n°1, 1990. (20) Les Etats-Unis d'Amérique comptent 4000 établissements d'enseignement supérieur (universités et collèges). Ils appartiennent en majorité au secteur privé. Dans chaque Etat de l'Union, on trouve deux universités publiques seulement.


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