Les habitants de la commune frontalière de Heddada ont bloqué dans la nuit de dimanche à lundi la RN81 en signe de protestation contre l'absence d'une prise en charge médicale. Le déplacement d'un point d'urgence, installé pendant la saison estivale, serait la goutte qui a fait déborder le vase, d'après des sources concordantes. Les citoyens de cette localité, qui avaient revendiqué auparavant un renforcement des structures sanitaires, ont farouchement contesté la délocalisation dudit point d'urgence qu'ils considéraient comme un acquis pour la population. Après avoir perturbé la circulation routière pendant plus d'une heure, des dizaines de citoyens se sont dirigés vers le siège de la daïra pour proférer des propos injurieux et des menaces à l'adresse des responsables locaux. La contestation a atteint son paroxysme au moment où des citoyens en furie se sont détachés du groupe pour saccager, à l'aide de gourdins et de barres de fer, des édifices publics, dont le siège de la daïra et la polyclinique. Des projectiles lancés dans plusieurs directions ont brisé les vitres du siège de la daïra et provoqué un climat de panique générale. Ces derniers ont ensuite pris d'assaut la brigade de la Gendarmerie nationale qui ont tiré des coups de feu de sommation pour mettre fin à l'avancée des contestataires. Ce n'est que vers minuit, notamment après l'arrivée en force des brigades antiémeute, que les échauffourées ont pris fin. La daïra et l'APC étaient injoignables durant toute la journée d'hier.
