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J'ai choisi l'Algérie pour réaliser mon projet
Narcisse Youmbi (Youna). Bédéiste et réalisateur de film d'animation
Publié dans El Watan le 15 - 10 - 2010

Il était présent aux précédentes éditions du Festival international de la BD en tant que bédéiste. Le Camerounais Narcisse Youmbé revient cette année pour présenter son premier film d'animation Papa Nzenu conte l'Afrique.
- Racontez-nous votre parcours de bédéiste…
Je me suis intéressé à la BD depuis ma plus tendre enfance. Mes premières créations remontent au lycée, puis c'est à l'université que j'ai fais ma première publication, dans le cadre d'une publication collective, au sein d'une association de bédéistes du Cameroun Trait Noir. On a même organisé un mois de la BD au Cameroun. C'est ma participation au numéro spécial Spirou Afrique qui m'a valu une première invitation par le FIBDA.
- Quelle était votre première BD publiée et dans quelles circonstances ?
C'est en 2006, dans le cadre du collectif Trait Noir. L'idée de base était de réaliser un mensuel de BD qui pourrait intéresser les jeunes, avec l'aspiration de lancer un courant de BD africaine. K-mer Comix était ma première BD, K-mer pour Cameroun, et Comix pour Comiques.
- Quelles sont vos sources d'inspirations ?

Je m'inspire du quotidien. Je suis un passionné de BD, et j'aime les scénarios à suspense. Je pense aussi que j'ai été très influencé par les comics américains.
- Vous qui êtes bédéiste autodidacte, comment vous êtes-vous formé à l'art du scénario ?
Lors de ma première participation j'avais découvert l'animation, à la deuxième j'ai participé aux ateliers d'animation de Dynamic Art. Ma passion pour les films d'animations a alors viré à l'obsession. J'ai appris les techniques, les logiciels. Rencontré des professionnels. Avant de monter Papa N'zenu conte l'Afrique, je me suis essayé sur un film d'animation sur le conte.
A mon retour au Cameroun, les idées étaient devenues concrètes, j'ai écris une longue lettre à la commissaire du salon en lui expliquant que grâce à ce festival, j'avais trouvé ma voie. Je lui demandais de m'aider dans ma démarche et elle m'a répondu que je pouvais compter sur le festival. Une fois mon projet mis en forme, je l'ai soumis à Culture France, qui m'a offert une bourse en me laissant choisir un pays africain pour la réalisation de mon projet. J'ai évidemment opté pour l'Algérie, pour faire honneur à ce pays, et je ne regrette pas mon choix. En Algérie, je me sens chez moi.
- Quand vous démarrez l'écriture d'un scénario, avez-vous déjà la fin du récit en tête ?
Oui, quand je commence à écrire, je pense à tout, le début, l'intrigue, la chute, la fin. Ce qui est très important dans ce genre de récit, c'est que les dialogues doivent être très réussis.
- Vos aventures se déroulent chaque fois dans un pays africain différent, comment faites-vous pour trouver le décor adéquat, les costumes, etc… ?
L'idée du film vient de moi, pour l'épisode 0, c'était assez facile : le conte se déroule dans mon pays natal, le Cameroun, dont je connais bien l'histoire. Pour les autres pays, il faudra évidemment les conseils d'un autochtone, avec bien sûr, un travail de recherche.
- Quelle est la rencontre la plus marquante de votre carrière ?
Sans hésiter, Djilali Beskri, parce qu'il a cru en moi, et qu'il m'a fait une totale confiance pour ce projet qui me tenait vraiment à cœur. Il m'a donné l'opportunité de réaliser mon rêve.
- En vous intéressant aux films d'animations, pensez-vous revenir un jour à la BD ?
Si je me lance dans l'animation, c'est pour ne pas me laisser abattre par l'idée que la BD ne marche pas vraiment en Afrique : faute d'éditeurs spécialisés, de pouvoir d'achat, de manque de réseau spécialisé, de la prédominance de la télé. Mon rêve en réalité est de publier et de faire publier. Lors de notre première édition de K-mer Comix, en plus d'être l'un des illustrateurs, j'étais aussi le chargé de la vente. La BD ne s'est pas vendue à beaucoup d'exemplaires, pourtant elle n'était pas chère (1 euro). Alors je me suis demandé pourquoi des jeunes pouvaient dépenser plus de 16000 FCFA (plus de 30 euros) pour acheter un mangas, et pas 1 euro pour cette BD africaine. Et j'ai ma théorie : je pense que c'est le manque de communication. Le manga a fait son chemin au près des jeunes grâce aux dessins animés qui passent à la télé, et ces derniers achètent la BD de leur héros. Donc, j'ai pensé que créer un personnage et le rendre célèbre sur les écrans, son produit dérivé, en BD marcherait aussi bien.


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