Docteur Hardy Ostry, représentant permanent de la Fondation Konrad Adenauer pour l'Afrique du Nord et le Proche-Orient était présent au séminaire sur « Les médias et la société de l'information au Maghreb : de l'intégration aux défis de la régulation », organisé à l'hôtel El Manar de Sidi Fredj (Alger) les 11 et 12 septembre dernier. Quel regard portez-vous sur la presse en Algérie ? C'est une presse très vivante et très active. Quand on discute avec les journalistes, on perçoit un grand pluralisme d'opinions et d'idées. Mais aussi et surtout différentes approches quant au traitement de certaines questions. Malgré tous les aléas, c'est une presse qui a beaucoup de capacités. Elle exprime également différents besoins qui demandent à être réellement pris en charge. Comment la Fondation Konrad Adenauer pourrait-elle apporter sa contribution ? Les journalistes algériens ont besoin d'être accompagnés par des formations, des trainings et des séminaires. C'est en tous cas aujourd'hui la tendance mondiale dans le domaine de la presse. De plus, les critères de sélection deviennent, de plus en plus, durs dans le recrutement et l'évolution de la carrière professionnelle. Car la formation de base au niveau des instituts ou écoles n'est pas suffisante, même chez nous en Europe. Dans le cas du Maghreb, qu'est-ce qui est demandé aux médias pour intégration ? Les médias des différents pays du Maghreb ont des problèmes communs qu'ils partagent et des défis auxquels ils doivent nécessairement faire face. Notre fondation a tout intérêt à voir les médias de cette région coordonner leurs efforts et leurs actions pour bénéficier des formes d'aide qui leur sont offerts. Les pays maghrébins n'ont pas d'autre alternative que l'intégration régionale. C'est pourquoi d'autres rendez-vous sont programmés pour réunir les représentants maghrébins sur des thèmes qui intéressent la corporation des journalistes.
