Ce bilan est même très critique pour les localités et communes rurales. Les 19 355 baraques qui composent les bidonvilles implantés dans la commune du chef-lieu de la wilaya avec 8544 habitats précaires, El Bouni 5829 et El Hadjar 1152 sont avancés au titre d'arguments. Les remarques, avertissements et mises en garde exprimés par le wali lors de ses différentes sorties sur les chantiers de réalisation de logements depuis son installation fin août 2005 à la tête de l'exécutif, n'ont pas encore eu d'écho ; les 2 principaux responsables celui du logement et des équipements publics (DLEP) et son homologue de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) étant quotidiennement mobilisés aux côtés du directeur de l'exécutif. C'est dire que la prise en charge de la réalisation des différents projets de logements tout type confondu en charge de l'état et la maintenance des 124 359 logements, dont 39 452 ruraux et les 19 355 bidonvilles relèvent d'une gageure. Tout autant que l'ambition de réaliser les nombreux programmes pour un nombre global de 22 890 logements. Malgré ce dernier apport qui tarde à se matérialiser sur le terrain avec pour conséquence les grincements de dents des entreprises de réalisation, le déficit est énorme. Selon les statistiques présentées par les membres de la commission compétente de l'APW, il est de 32 428 logements. A Aïn Berda et à Chorfa, l'offre dépasse la demande avec respectivement 127 et 101% de couverture. Ce qui n'est pas le cas à El Eulma, celle-ci accuse un déficit de 72,71%. Il est à l'origine des cris et vociférations exprimés par la population de cette commune à l'intention du wali lors d'une de ses visites de travail. C'est sur El Eulma, d'autres communes et les problèmes auxquelles elles sont confrontées, que les élus ont axé la majorité de leurs interventions et de leurs questionnements. Moyens humains, matériels et financier, problème du foncier, mauvaise politique urbaine et absence de vision lointaine dans la prise en charge du dossier logement par les pouvoirs publics ont été au centre des déclarations des uns et les autres représentants de la population de la wilaya. Ce dossier comme celui du tourisme n'ont apparemment pas été jugés intéressants pour l'élue du FLN à l'APC. Dix minutes à peine après son arrivée, celle qui, il y a quelques mois, était intervenue pour tenter de défendre l'auteur d'une infraction à la loi sur l'urbanisme à la Caroube, a préféré repartir. Encore une fois, les élus reprendront les mêmes recommandations retenues il y a déjà quelques années avec une réactualisation des chiffres. Ils s'empêtreront les pinceaux dans d'autres interventions les uns interrompant les autres y compris le directeur de l'exécutif et décideront de la mise en place de l'identification des bidonvilles existants dans le périmètre de la wilaya. Prenant le programme de relance économique pour le slogan des années 1980 le fameux « pour une vie meilleure », ils ont souligné la nécessité d'éradiquer tous les bidonvilles, de l'aménagement de nouvelles assiettes de terrain pour la réalisation de nouveaux programmes de logements, l'élaboration d'un plan d'orientation pour l'aménagement et l'urbanisation ainsi que la réactualisation des Plans d'occupation des sols. Les participants à cette session d'octobre de l'APW de Annaba ont également jugé utile d'encourager les promoteurs et entrepreneurs respectant les cahiers de charges en matière de qualité et délais de réalisation et la création de nouveaux pôles urbains pour l'allégement de la concentration urbaine exercée sur le chef-lieu de wilaya.
