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Quand Bouteflika parle «d'un marché» du livre…
Ouverture officielle du 15e salon international du livre d'Alger
Publié dans El Watan le 27 - 10 - 2010

Hier, Abdelaziz Bouteflika est venu, entre deux averses, inaugurer le Salon international du livre d'Alger (SILA) qui, pour sa 15e édition, a choisi le slogan de «Place aux merveilles». Libre aux lecteurs d'en trouver. L'immense chapiteau blanc dressé sur l'esplanade du complexe sportif Mohamed Boudiaf a résisté aux rafales de vent et à la pluie.
A peine une vingtaine de minutes ont suffi au chef de l'Etat pour visiter quelques stands. Il a fait mieux que l'année dernière, avec quelques minutes de plus. Tout de même ! Abdelaziz Bouteflika, accompagné de Khalida Toumi, ministre de la Culture, et de Smaïl Ameziane, commissaire du SILA, s'est arrêté au stand Esprit Panaf'. «Les auteurs africains seront là autant que les livres. J'espère que les lecteurs vont demander ces livres», a déclaré Samia Zenadi, responsable du stand. Le Président, démarche lente et visage éclairé, se déplace ensuite au stand, rouge et noir, de la Suisse, invité d'honneur du SILA 2010. 800 titres y sont exposés. «L'édition technique et scientifique suisse est de très grande qualité», a remarqué Khalida Toumi. «Le livre universitaire suisse est utilisé dans les écoles d'ingénieurs en Algérie», a répliqué Jean Richard, directeur des éditions d'En bas de Lausanne. «J'espère que les étudiants trouveront ce qu'ils veulent», a lancé, la voix à peine audible, le président. Bouteflika, qui a une préférence pour les sciences techniques, n'en a pas dit plus.
Le livre universitaire demeure toujours le maillon faible de l'édition en Algérie. Selon Jean Richard, les Presses polytechnique universitaires romandes sont présentes en Algérie depuis 30 ans. «Nous présentons deux expositions. L'une sur ‘‘la Suisse romande, terre du livre'', raconte l'aventure de l'édition depuis le XVIe siècle ; l'autre sur les sciences vivantes. Nous avons aussi un espace de débats, de projections et de rencontres avec les auteurs», nous a-t-il expliqué, soulignant que la priorité a été donnée aux nouveautés.
Au stand de l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP), le responsable explique que cet éditeur public a acheté les droits de plusieurs ouvrages pour les publier en Algérie. «Qui a écrit ce livre ?», demande Bouteflika en désignant un ouvrage. «Cheikh Bouamrane», répond le responsable. Le chef de l'Etat a accéléré alors le pas pour aller rejoindre les éditions françaises Eyrolles.
Certains présents pensaient, à tort, que le président allait acheter le livre ! Au stand esthétiquement soigné de Casbah éditions, Bouteflika a pris tout son temps. Ce qui ne pouvait pas déplaire à Smaïl Ameziane, responsable de ces éditions, cela va de soi…
Le président a écouté les présentations des livres d'histoire et des romans que Casbah a publiés cette année. On apprend de la discussion que le dernier roman de Azzeddine Mihoubi, Askrem, vient d'être traduit en français et qu'un recueil de récits sur les Derniers jours de la Régence d'Alger et un ouvrage de l'ancien bâtonnier Amar Bentoumi, Naissance de la justice algérienne, seront bientôt sur les étals.
La fin de la polémique?
Après un bref passage dans les stands de l'Union des éditeurs tunisiens et de d'Al Maqtaba du Liban, il s'est dirigé vers la porte de sortie en demandant à Khalida Toumi des informations sur les prix du livre. «C'est en hors taxes», a-t-elle répondu. Bouteflika a alors dit que le marché du livre est important en Algérie. Sans plus. «Merci pour vos encouragements», a repris Smaïl Ameziane à l'adresse du président.
Habituellement ouverte aux questions des journalistes, Khalida Toumi a tout fait pour éviter de répondre aux sollicitations de la presse. Par contre, elle a pris soin de parler au micro de la radio. Une curieuse attitude qui n'a aucune explication. A chaque fois, elle s'est contentée d'un curieux «à quoi ça sert !». A la radio, elle a exprimé son regret d'entendre certains universitaires dire qu'ils n'ont pas le temps de lire. «Le Salon du livre est perfectible et on l'améliore ensemble. Les médias doivent faire les livres, pas la ministre. Il serait faux de croire que le gouvernement peut écrire des livres à la place des écrivains ou faire promotion à la place des professionnels », a-t-elle affirmé, soulignant que le centre du SILA doit être le livre et le lecteur. Elle a eu des expressions toutes belles à l'adresse du patron de Altavista, l'entreprise qui a conçu les chapiteaux : «Oh, les jeunes d'Algérie, les jeunes ingénieurs qui font les belles choses», a-t-elle lancé. «Quand est-ce qu'on fera l'intégration à 90% ? C'est réaliste ou je rêve ? Je parle à un scientifique et les scientifiques ne délirent pas», s'est-elle encore interrogée. Elle a ensuite invité les journalistes à découvrir les travaux de Zaïm Khenchelaoui, « un grand anthropologue algérien, spécialiste des religions comparées». «Je ne suis pas au niveau du football », a lancé la ministre, après une question sur l'absence de l'Egypte. «C'est de l'histoire ancienne», a annoncé, pour sa part, Smaïl Ameziane à un confrère. Mais pourquoi la Bibliothèque d'Alexandrie, qui devait être présente pour compenser l'absence officielle de l'Egypte ? «Les responsables de la Bibliothèque d'Alexandrie se sont platement excusés pour leur non-présence à Alger. Ils sont au même moment à Shardjah aux Emirats, où ils ont eu un grand prix. Donc, ce n'est pas un refus de venir», a répondu Rachid Hadj Naceur, directeur du livre et de la lecture publique au ministère de la Culture.
Plus tôt dans la matinée, Smaïl Ameziane avait déclaré à la Chaîne III de la radio que l'absence de l'Egypte répondait à un souci de «réciprocité». «D'un commun accord avec les éditeurs égyptiens, nous avons décidé d'éviter d'être présents au Salon du livre du Caire de janvier 2010. Malheureusement, cela n'a pas été relevé par la presse. Cette année, nous avons décidé de ne pas y aller pour éviter tout dérapage. Nous l'avons dit à nos collègues égyptiens qui l'ont accepté», a-t-il révélé.
Le commissaire du SILA aurait pu dire cela au début, pour faire l'économie d'une autre polémique.
Si Yazid Zerhouni, vice-Premier ministre, était absent au cérémonial, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, achetait des livres. Dans sa main, L'Alchimiste, le roman du Brésilien Paulo Coelho. Qu'en est-il du soutien la fabrication du livre en Algérie ? «Le gouvernement a beaucoup fait pour le livre. Le papier destiné à la fabrication du livre a été défiscalisé. Nous appliquons des tarifs préférentiels pour le Salon du livre depuis des années», a signalé le ministre du Commerce. Selon lui, la TVA pour le papier 80 grammes utilisé dans la fabrication du livre est passée de 17 à 7%, une mesure contenue dans la loi de finances complémentaire 2010.


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