Réaliser l'autosuffisance dans l'ensemble des centres de transfusion sanguine algériens - notamment en ce qui concerne certains groupes sanguins rares, à l'instar des groupes «négatifs» (A-,B-,O-...) et également certains composants du sang comme le calot globulaire, le plasma frais congelé et les plaquettes - est le cheval de bataille de l'Agence nationale du don de sang (ANDS). Le taux national des donneurs de sang est en moyenne de 11,5%, dépassant même la norme arrêtée par l'OMS qui est de 10%. Toutefois, cela ne signifie pas que notre pays est à l'abri d'un manque de ce produit vital, car ce taux diffère d'une région à une autre. «Dans certaines wilayas, on constate une autosuffisance, alors que dans d'autres le nombre de donneurs est nettement insuffisant», a indiqué le Pr Kezzal, directeur général de l'Agence nationale du don de sang lors d'une conférence de presse, animée avec Kadour Gherbi, le président de la Fédération algérienne des donneurs de sang, à Alger au forum d'El Moudjahid. «Le don de sang est sécurisé, contrôlé et ne pose aucun problème ni pour le receveur ni pour le donneur», a tenu à préciser le Pr Kezzal, directeur général de l'Agence nationale du don de sang à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du don et des donneurs de sang, le 25 octobre. Un programme national consacré au système transfusionnel a été mis en place d'une façon effective en 2006, programme qui s'est fixé des objectifs qui ont trait à une réorganisation géographique du système national du sang en concentrant les activités de préparation et de qualification des produits sanguins tout en multipliant les sites de prélèvements et de distribution conformément aux recommandations de l'OMS. La formation d'un personnel médical et paramédical pour une politique de professionnalisation de ces personnels dans la transfusion sanguine a été mis en place, accompagnée du développement d'une système de management de la qualité. Dans le but d'encourager et d'augmenter le nombre de dons réguliers, l'Agence nationale du don de sang a mis en place, en collaboration avec la Fédération algérienne des donneurs de sang, une politique de promotion du don de sang. Les actions de sensibilisation sont caractérisées chaque année par la célébration de trois journées portant sur le donneur et le don de sang, à savoir la Journée maghrébine du don de sang, le 30 mars, la Journée mondiale des donneurs de sang, le 14 juin, et la Journée nationale du don et des donneurs de sang, le 25 octobre, d'une part, d'autre part par le lancement des campagnes de collecte de sang, l'une durant la saison estivale et l'autre à l'approche du mois de Ramadhan (collecte mobile près des mosquées), un moyen de permettre un approvisionnement régulier des banques de sang et pallier les besoins des malades durant ces deux périodes de l'année où l'on observe une fréquentation moins importante des points de collecte de sang par les donneurs de sang, a expliqué notre interlocuteur, précisant que la collecte hors structure hospitalière est fortement recommandée pour mieux se rapprocher des donneurs de sang potentiels. Pour ce faire, il est important de renforcer les moyens tels que les véhicules aménagés pour la collecte et le transport du sang. Actuellement, 40 véhicules sont répartis à travers le territoire national dans 29 wilayas. La collecte mobile des dons de sang en 2009 a représenté 35%. Durant ces dernières années (1995 2009), les dons ont connu une évolution significative estimée à 13 075 dons par an en moyenne. Le président de l'ANS a fait savoir qu'au regard des efforts déployés en matière de promotion du don de sang durant ces dix dernières années, l'Algérie a été récemment félicitée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour illustrer les efforts déployés par l'Algérie, le président de l'ANS a évoqué le documentaire réalisé conjointement par l'ANS et l'ENTV sur le don de sang en Algérie et qui a été distribué dans plusieurs pays africains.
