A la veille de la clôture de l'exposition internationale de Shanghai, la plus importante jamais organisée depuis 1851, le pavillon algérien est parmi ceux qui ont rencontré un franc succès, selon les avis des organisateurs, autrement dit les autorités chinoises et le Bureau international des expositions (BIE). Shanghai. De notre envoyé spécial Vendredi dernier à 22h30 locales (15h, heure algérienne), le pavillon de l'Algérie enregistrait son 2 762 742e visiteur soit une moyenne de 15 000 visiteurs par jour depuis l'ouverture le 1er mai dernier. Une performance, lorsque celui des USA, le plus couru de l'expo, et on comprend aisément pourquoi, vient d'enregistrer son 10 000 000e visiteur. On s'attend à un déferlement pour les deux derniers jours qui coïncident avec le week-end. La participation de l'Algérie est appréciée, nous déclarent deux anciens présidents du BIE, aujourd'hui ambassadeurs de leur pays, car elle s'inscrit tout à fait dans le thème de l'exposition qui est «Meilleure ville, meilleure vie». «Ce choix volontaire d'une reproduction des Casbah d'Algérie, comme cadre de la présentation de la diversité culturelle du pays, est en fait une expression du génie de votre culture». Ensuite, nous disent encore nos interlocuteurs en déambulant dans les ruelles en aggloméré du vieil Alger, si l'on ose une comparaison avec de grands pavillons nationaux, il y a une remarquable densité de l'information sur un espace relativement réduit (1000 m⊃2;). Car, tient à le rappeler Ole Philipson, directeur du BIE de 1994 à 2000, période pendant laquelle s'est fait le choix de Shanghai, «il ne faut pas oublier que l'objectif premier d'une exposition est de faire en sorte que le visiteur sorte de l'expo mieux instruit qu'il n'est entré». Et sur ce plan, «le pavillon de l'Algérie est une représentation parfaite du pays et de ses traditions, il est très bon sur l'aspect culture architecturale, sur les paysages et les traditions. Pour les visiteurs chinois, il ouvre les yeux sur l'Algérie qui n'est pas inconnue en Chine, qui est toujours reconnaissante du soutien de votre pays au nôtre pour son entrée au Conseil de sécurité de l'ONU», nous a déclaré M. Xu Bo, assistant du commissaire général de l'expo, en fait le représentant du gouvernement de la République populaire de Chine et de la municipalité de Shanghai, mégapole de 20 millions d'habitants. «Nous avons également été très sensibles au fait que l'Algérie – c'est le seul pays à l'avoir fait – ait ouvert le sponsoring de sa participation aux sociétés chinoises qui travaillent dans votre pays, c'est une marque d'amitié qui vient s'ajouter au soutien indéfectible de votre pays à la préparation de cette manifestation». L'équipe du pavillon de l'Algérie est à pied d'œuvre depuis avril 2010. Elle est constituée d'une dizaine d'Algériens, cadres supérieurs et techniciens, autour du commissaire national aux expositions, Mohamed Bensalem, ancien ministre du Tourisme. Une trentaine d'agents chinois assurent l'accueil, l'entretien et la sécurité. La réalisation et le design du pavillon ont été confiés à une entreprise de Shanghai pour 2 millions d'euros avec le financement des sponsors. Ce coût est une autre gageure, nous assure-t-on, lorsque des pavillons 5 à 10 fois plus grands et beaucoup plus onéreux, n'ont pas été à la hauteur des attentes des organisateurs. Le pavillon a été visité par des ressortissants de 100 pays parmi lesquels 700 Algériens venus du pays, du Canada, des USA et d'Europe.
