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Au pied du mur
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Publié dans El Watan le 16 - 12 - 2010

Considéré à juste titre comme la pierre d'achoppement sur laquelle bute l'ensemble de la grille du programme, le débat politique contradictoire va donc bientôt réinvestir les plateaux de l'Unique. Absent des studios du boulevard des Martyrs depuis près de vingt ans – depuis précisément l'ouverture démocratique et l'avènement du pluralisme politique dans notre pays – il est annoncé comme un évènement télévisuel majeur par le ministre de la Communication devant les députés, leur rappelant à l'occasion, pour justifier le bien-fondé de ce genre d'émission, qu'«il est plus avantageux que les Algériens parlent des problèmes des Algériens aux Algériens».
A part l'ex-directeur de la télé, Abdou B., qui avait à l'époque (1990-1991) reçu le feu vert de l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, pour initier un débat d'idées sans contrainte et en direct, alors que l'Algérie baignait dans une extraordinaire effervescence démocratique – une opportunité de rencontre politique qui avait d'ailleurs rencontré un énorme succès auprès des Algériens, ravis d'assister à des échanges contradictoires d'une rare densité – jamais aucun autre responsable, qu'il soit ministre ou directeur général de la télévision, n'a eu le courage de reprendre cette initiative bien que la situation politique du pays, complètement bloquée depuis l'arrivée de Bouteflika au pouvoir, la réclamait comme une nécessité absolue pour remettre le pluralisme dans sa véritable vocation et redonner à l'opinion publique des raisons de croire à une restructuration de la pensée susceptible d'aider la société algérienne à mieux affronter les défis qui l'attendent. On imagine que si Nacer Mehal tente aujourd'hui, avec beaucoup de volontarisme, de combler un tant soit peu le vide effarant qui caractérise la réflexion politique au niveau du petit écran, c'est bien entendu avec une recommandation précise du président de la République qu'il s'est lancé dans cette entreprise, à l'évidence très complexe et qui est loin d'être une simple formalité qu'il faut juste mettre au goût du jour.
Un débat politique contradictoire à la télé, c'est d'abord l'acceptation du principe de la divergence partisane dans toute sa diversité, autant dire la reconnaissance, telle que stipulée par la Constitution, de l'opposition politique qui a droit à l'expression au même titre que la majorité au pouvoir ; c'est aussi la mise en place d'un cadre de concertation plurielle qui ne doit souffrir d'aucun a priori, encore moins d'une censure orientée ou d'une manipulation qui aurait pour effet de banaliser les idées émises, voire les valoriser pour le compte des tenants du pouvoir, c'est également l'assurance d'une large audience qu'il ne faut pas décevoir, de la part des téléspectateurs algériens qui veulent désormais rompre avec les discours langue de bois et entendre le langage de la vérité, un public dans l'expectative qu'il faut par conséquent convaincre non par des émissions-spectacles mais par une réelle volonté de l'amener à mieux saisir les enjeux de la société par le truchement des représentants des partis conservant encore une certaine crédibilité qui occupent aujourd'hui la scène politique. La double question qui se pose est de savoir d'une part pourquoi le Pouvoir, qui a longtemps verrouillé la politique à la télévision, a-t-il subitement modifié sa vision en courrant le risque qu'un débat contradictoire en direct risque de se retourner contre lui, et d'autre part, quelle forme et quelle portée aura ce type de rencontre lorsqu'on connaît l'état physique dans lequel se trouve à l'heure actuelle l'opposition en Algérie. Le ministre de la Communication a-t-il pour autant tracé les contours de ce débat pour être globalement «maîtrisable» et surtout pour lui éviter de remettre en cause l'équilibre politique tel qu'institué par le système ?
Tout porte à le croire lorsqu'on sait que la démarche récurrente du Pouvoir a toujours été, quand la pression pèse trop sur lui, de faire illusion en matière d'ouverture sans toucher à l'essentiel. Il est dans ces conditions difficile de croire que du jour au lendemain la télévision, sous prétexte d'ajouter à son programme une émission politique large public, va libérer la parole et mettre le système à l'épreuve de la confrontation, si tant est qu'il n'existe pas aujourd'hui un homme politique, un représentant de la société civile ou un simple citoyen qui n'ait pas de reproches à lui faire. La vie politique va tellement mal et le besoin d'expression est tellement grand dans notre pays qu'il serait impensable d'imaginer un débat pluriel sans intonation particulière, sauf s'il est à l'avance instrumentalisé. Les Algériens ne peuvent plus supporter aujourd'hui les pseudo-débats du style Soraya Bouamama qui n'apportaient rien à la vie politique et deviennent donc très méfiants vis-à-vis de ces promesses ministérielles qui ne sont jamais tenues. Pour l'heure, Nacer Mehal a pris un engagement de changer les choses à l'Unique pour que les Algériens ne regardent pas ailleurs, sans pour autant savoir s'il dispose des compétences, journalistiques entres autres, nécessaires pour réaliser son projet. Il est, comme on dit, bel et bien au pied du mur…


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