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Mohamed lazzouni (Président de l'association Tarik Essalama)
« On pratique la politique du bricolage »
Publié dans El Watan le 21 - 09 - 2004

Spécialiste du dossier de la circulation routière, M. Lazzouni, dont l'émission reviendra très bientôt sur le petit écran, aborde dans cet entretien les raisons des accidents de la circulation.
Quel commentaire faites-vous sur le nombre de victimes de la circulation routière ?
Il n'y a pas de statistiques fiables. Dans certains pays, on a toutefois arrêté des normes précises qui consistent à considérer comme victime de la circulation toute personne décédée 3 jours, 7 jours, ou encore 1 mois après l'accident. Si une personne décède deux mois après l'accident, peut-elle être considérée comme victime de la circulation ? En théorie, le Centre national de prévention et de sécurité routière devrait être le chef d'orchestre qui coordonne les statistiques fournies par la gendarmerie, la police et la Protection civile. Chaque corps communique ses propres chiffres. La gendarmerie n'inclut pas les accidents survenus dans les villes, les pompiers donnent les chiffres des personnes évacuées vers les hôpitaux, ce qui exclut du décompte les victimes évacuées par les citoyens. Mais tout cela n'est pas affiné. Si on essaye de décortiquer les chiffres, on se retrouve devant l'impossibilité de connaître le nombre de piétons ou de conducteurs, on a juste quelques détails, notamment sur le sexe et l'âge des victimes.
On ne peut donc pas identifier avec précision les raisons de ce drame...
Les raisons sont universelles, la plus prépondérante est l'excès de vitesse. Il y a aussi l'indiscipline, l'infraction ou la violation de la loi. De fait, c'est tout un travail psychologique qui doit être effectué pour savoir que représente le véhicule pour le citoyen. Est-ce un simple moyen de locomotion ? Si c'est le cas, on peut être alors sauvé. Ou bien est-ce un moyen d'apparat ? La phrase d'or dans la prévention routière est celle-ci : un bon conducteur est celui qui passe inaperçu. Il existe aussi, et là c'est très grave, le sentiment d'impunité, car la prévention a ses limites, elle n'agit que sur les gens qui veulent bien écouter ; pour les autres, il faut bien passer aux sanctions aussi. Le piéton a des excuses, ses espaces se sont grandement rétrécis.
Le projet de loi sur l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, élaboré par le ministère de tutelle, peut-il réduire le nombre des victimes ?
Ce projet, qui comprend des amendements à la loi 01-14 du 19 août 2001, vise surtout à renforcer le côté sanctions. Mais le problème ne réside pas tant dans les sanctions que dans les procédures d'application. Un délai de trente jours est en effet fixé aux contrevenants, alors qu'ils devraient payer les PV séance tenante, car, selon les statistiques fournies par la police, moins de 10% des contraventions sont payées. Eu égard, de plus, à la charge de travail des juges, les infractions au code de la route ne constituent pas pour eux une priorité. Il ne faut pas non plus perdre de vue le délai de prescription de deux ans, au-delà duquel l'affaire est classée. Raison qui fait que parfois le contrevenant déchire le PV devant le policier. Les PV impayés ont pour beaucoup été responsables dans la démobilisation des agents de la police. Pourquoi ne pas créer un tribunal contraventionnel, qui existait pourtant avant ? Il est impératif de restaurer l'autorité de l'Etat.
Y a-t-il défaillance au plan de la communication ?
J'ai toujours été contre les actions sporadiques, contre le mot campagne même. Si on s'inscrit dans cette logique, cela signifie qu'à la fin de la campagne on revient à la situation qui prévalait auparavant. A partir du moment où il n'y a pas de plan de circulation, il faut avoir le courage de le dire, c'est la politique du bricolage qui est pratiquée. Normalement, il devrait exister des études, l'installation d'une commission technique... La seule fois de ma vie où j'ai assisté au respect de cette procédure, c'était dans la ville de Sétif dans les années 1980 où il était question de transformer la place de Aïn El Fouara en piétonnière. Un registre de doléances a même été mis, au niveau de la place en question, à la disposition des habitants de la ville. Les critiques émises avaient conduit les autorités à abandonner le projet. Le principe de base est qu'un plan de circulation doit faciliter la vie aux citoyens et non pas l'inverse. Si on prend comme exemple la capitale, on s'aperçoit que chaque commune établit unilatéralement son propre plan de circulation. Le plan mis en œuvre par la commune de Ben Aknoun a effectivement permis une meilleure fluidité et organisation dans cette circonscription, il a néanmoins transféré le problème au niveau de la commune d'El Biar. La coordination des actions est indispensable. Elle peut être prise en charge par l'Etablissement de gestion de la circulation et transport urbain (EGCTU). Il faut doter cet établissement de moyens légaux, c'est-à-dire de textes, et de moyens humains.
On évoque souvent comme autre raison la mauvaise formation au niveau des auto-écoles, voire la corruption pour l'obtention du permis de conduire ; qu'en pensez-vous ?
Même si on reproche toujours aux moniteurs de mal former, je tiens à souligner la complicité de l'élève qui ne cherche pas à apprendre. Quant à la corruption, la loi punit et le corrupteur et le corrompu. Il ne faut pas s'attendre que l'un dénonce l'autre. C'est très difficile de déceler une corruption, on pourrait éventuellement prendre comme indicateur les signes extérieurs de richesse. En dehors de cela, ce qui m'inquiète, c'est la généralisation de la formule « permis assuré », une formule forfaitaire qui consiste à ne pas faire payer de nouveau les candidats s'ils échouent au premier examen.


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