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Le contrôle interne des NTC
Sommet mondial sur la société de l'information à tunis
Publié dans El Watan le 19 - 11 - 2005

Ce sommet dont les travaux ont pris fin hier après trois jours de débats, pose la problématique de la libre circulation de l'information à l'échelle nationale et planétaire.
La liberté de la presse et d'expression constitue un des fondements essentiels de ce village planétaire que l'on ambitionne de construire et de connecter via la magie d'internet. Un pari qui conditionne tous les autres enjeux liés à l'accès et au contrôle des nouvelles technologies de la communication. Ce sommet a vu la présence en force des pays émergeants de la planète représentés au plus haut niveau par un grand nombre de chefs d'Etat alors que les grandes puissances ne se sont faites représenter à ce forum mondial de l'information que par des délégations ministérielles. C'est déjà là un indice que les intérêts et les attentes des uns et des autres par rapport à ce sommet ne sont pas les mêmes.
L'arbre qui cache la forêt
Et que le pari que s'était lancé ce sommet de franchir un pas dans la réduction de la fracture numérique entre le Nord et le Sud par des actions concrètes telles que la création d'un fonds pour soutenir la concrétisation de cet ambitieux projet était tout simplement surréaliste et déconnectée par rapport aux véritables enjeux de ce sommet autour du contrôle de l'internet. Le laborieux compromis qui avait été scellé à Tunis et qui consiste en un engagement des participants au sommet et donc des deux parties de lancer un forum sur l'internet pour aborder et poursuivre les discussions épineuses ouvertes à Tunis sur le contrôle d'internet est perçue par de nombreux observateurs comme une manière civilisée des Américains d'éconduire les Européens quant à leur prétention d'avoir un droit de regard sur la gestion de la toile numérique. Dans cette guerre du Net que se livrent les grandes puissances, les pays émergeants, dont l'Algérie, invités à présenter leur expérience embryonnaire dans les ateliers organisés à l'occasion de ce sommet, apparaissent à mille lieues du siècle des lumières et du savoir qu'offrent les nouvelles technologies de la communication. Nos pays, du fait de leur retard technologique et économique, ne pouvaient peser d'aucun poids dans ce débat. Et leurs appels aux grands de ce monde en vue de réduire la fracture numérique et pour accéder au monde de la connaissance réitérés à l'occasion des différents forums n'ont pas plus de chance d'être entendus que ne le furent leurs multiples doléances bien chimériques consignées dans les objectifs du millénaire visant à réduire la pauvreté de moitié à l'an 2015.
Un retard considérable
Avant de demander des comptes aux Américains et aux Européens sur l'utilisation de l'outil internet et sa massification pour en faire profiter les pays de l'hémisphère sud il y a lieu d'abord de se demander ce qui a été fait au niveau des Etats émergeants pour s'arrimer à la locomotive de l'internet qui est un train à très grande vitesse qui n'attend pas les retardataires. Par rapport à nos voisins, notre pays accuse un grand retard en matière de taux de pénétration de l'outil internet . L'essaimage des cybercafés à travers nos villes et villages au cours de ces dernières années que l'on présente comme un gage de la politique d'ouverture du pays sur les nouvelles technologies de la communication est l'arbre qui cache la forêt. On sait tous quel usage il est fait de ces cybercafés. Ces structures sont détournées de ce qui devrait être leur vocation, un lieu d'accès aux connaissances et au savoir, pour se transformer en exutoire des jeunes avides de « tchatches » et de rencontres amoureuses. Par ailleurs, en dehors des entreprises et des administrations qui sont connectées à internet, tout en restreignant son utilisation aux cadres dirigeants par souci d'économie, l'intrusion de l'internet dans les foyers, qui est devenue chose banale dans les pays développés, est un luxe réservé chez nous à une certaine catégorie de citoyens. Car pour se connecter, il faudrait d'abord disposer d'un ordinateur et plus terre à terre encore d'une ligne téléphonique et avoir les moyens de faire face aux dépenses de l'abonnement et des services de l'internet. Ce qui n'est pas à la portée de l'Algérien, même moyen. Le Président Bouteflika a été chaleureusement ovationné à Tunis lorsqu'il avait évoqué, dans son intervention, l'opération « Ousratic » (un portable pour tous) lancée par les pouvoirs publics pour vulgariser l'utilisation de l'outil informatique et l'accès à internet. Simple hasard ? Qu'importe qu'il y ait ou non de la part des pouvoirs publics des arrière-pensées politiques en faisant coïncider cette initiative avec le sommet de Tunis ! Le plus important réside dans le désenchantement qui avait suivi l'effet d'annonce de ce projet. Les conditions de prêts et de taux d'intérêt pratiqués pour l'acquisition du précieux micro-ordinateur ont fini par décourager bon nombre de candidats. L'efficacité du réseau internet est une autre gageure que les internautes algériens vivent au quotidien. L'ADSL, ce procédé-miracle, qui vous ouvre de manière instantanée toutes les fenêtres de l'internet, n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Donner une égale chance à tous
L'accès à internet en même temps qu'il procède d'une volonté politique d'ouverture de la société a un coût financier que les utilisateurs ne peuvent pas, au nom de la logique du marché, supporter seuls. L'apport de l'Etat y est déterminant. Une maison se construit en commençant par les fondations. Au lieu de demander à un père de famille de se surendetter pour acquérir un ordinateur alors qu'il a toutes les peines du monde à faire bouillir sa marmite, n'est-il pas plus rationnel et plus judicieux pour les pouvoirs publics d'engager des opérations plus ciblées en vulgarisant l'outil informatique et internet dans les établissements scolaires, dans les lycées et les universités pour donner une égale chance à tous d'accéder aux nouvelles technologie de la communication et au savoir partagé ? En marquant le pas par rapport à ce défi du siècle, les dirigeants de certains pays en développement qui ne conçoivent la circulation de l'information que dans un cadre contrôlé pourront ainsi en multipliant les contraintes et les blocages face à l'ouverture de leurs société au monde seulement retarder l'échéance de l'entrée de ces pays dans la société de la communication qui est une une rançon du développement.


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