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Les émeutes et les médias
La France cathodique
Publié dans El Watan le 21 - 11 - 2005

Le paysage audiovisuel français s'est trouvé confronté pendant les émeutes à une grave crise : prolonger le discours des autorités ou se réapproprier son indépendance. Il a opté pour le « patriotisme », au risque de perdre définitivement sa crédibilité auprès des banlieues. C'est la France blanche contre la France sauvageonne des quartiers.
Les émeutes ont eu le mérite de mettre à nu les médias lourds français. Les chaînes de télévision et les grandes stations de radio n'ont jamais paru si décalées, si partiales que durant les violences qui ont secoué les banlieues françaises. A toutes proportions gardées, la banlieue est l'équivalent du syndrome irakien pour les journalistes parisiens. Comme leurs confrères américains, ils se sont retrouvés à utiliser un lexique concocté par le gouvernement, les émeutiers sont qualifiés soit de voyous soit de casseurs, ils n'ont pas poussé la servilité jusqu'à dire racaille. On a même entendu un animateur sur France Inter suggérer au porte-parole du gouvernement, Jean-François Coppé, qui n'en demandait pas tant, qu'il fallait peut-être chercher l'explication de ces violences dans l'influence des jeux vidéos. Les journalistes ont fait semblant de découvrir qu'ils ne sont pas les bienvenus en banlieue. Sans jamais se demander pourquoi. La rupture est consommée depuis longtemps. Les médias lourds ont choisi de privilégier la version officielle des autorités, du ministère de l'Intérieur plus précisément, sans accorder aucune crédibilité aux émeutiers. Cela a commencé par la mort des deux adolescents électrocutés dans un transformateur, cause de l'embrasement général. Pour Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, les victimes fuyaient des policiers imaginaires. Et à la presse de faire sienne cette version. Il a fallu une enquête de Libération pour prouver le contraire. Le mal est fait, radios et télés ont choisi leur camp. Et cela ne se démentira jamais. La France cathodique est blanche et bien élevée. Elle est désespérément consensuelle, soumise au pouvoir politique. Aucune contre-enquête, aucune remise en cause. Elle se sent plus dans son élément quand elle ouvre le micro pour Nicolas Sarkozy, quand elle l'accompagne dans ses déplacements. Prises de court par les émeutes, elles se sont retournées vers leur source d'information : le ministère de l'Intérieur. Les journalistes découvrent qu'ils ne se rendaient dans les cités que lorsqu'ils étaient invités par le locataire de la place Beauvau. Journalistes embarqués.

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