Rien ne permet d'affirmer pour l'instant que l'affaire d'espionnage industriel présumé chez Renault mène à la piste chinoise, déclare le ministre français de l'Industrie, Eric Besson, qui parle de «guerre économique», selon Reuters. «La piste chinoise est privilégiée, peut-être, mais moi, je ne suis pas qualifié pour le dire», a déclaré samedi Eric Besson sur Europe 1. «A stade, je ne peux pas l'affirmer. Seule une enquête contradictoire pourra le démontrer», a-t-il noté. Le constructeur automobile français a annoncé qu'il porterait plainte après avoir mis à pied trois cadres qui avaient connaissance de son programme de véhicules électriques. La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) enquête sur ce dossier et une piste chinoise est suivie, indique Reuters. Le délégué interministériel à l'intelligence économique, Olivier Buquen, souligne l'ampleur du problème de l'espionnage économique en France dans un entretien publié dans l'édition de samedi du Journal du Dimanche. Il indiquera : «Le nombre des incidents survenus sur le territoire français, que nous recensons depuis cinq ans, est alarmant. Il s'élève à plusieurs milliers».
