Plus de 1, 5 million de personnes sont atteintes d'hépatites en Algérie. L'association SOS Hépatites tirent la sonnette d'alarme et appelle à la mise en place un plan national de lutte contre les hépatites. Dans ce domaine, l'Algérie accuse de nombreuses déficiences en matière de prévention, de dépistage et de diagnostic. Lundi, en marge de la célébration de la journée nationale des hépatites, le président de l'association SOS Hépatites, Bouallag Abdelhamid, a fait savoir à Alger que 75 % des personnes atteintes d'hépatites en Algérie ne présentent pas les symptômes de la maladie. Abdelhamid Bouallag a relevé également que l'hépatite induit un "énorme fardeau financier", précisant que le coût de la prise en charge d'un malade atteint de l'hépatite B s'élève à 3 millions de dinars, alors que celui de l'hépatite C revient à 1,44 million de dinars, "cela sans compter les examens complémentaires lesquels s'élèvent à 50 millions de centimes". Pour sa part, le Pr Debzi Nabil, hépatologue au CHU Mustapha Pacha, membre du conseil scientifique de l'association SOS Hépatites, a mis l'accent sur le fait que le vaccin de l'hépatite B ne suffit pas à lui seul pour faire face à la propagation du virus. "La prévention, ce n'est pas uniquement le vaccin. Une hygiène hospitalière est nécessaire, voire vitale", a-t-il insisté. Par ailleurs, évoquant le certificat pré-nuptial, le Pr Debzi Nabil a relevé un "vide juridique" à cet égard, affirmant que certains couples ne se présentent (pour être vacciné) qu'une semaine avant le mariage, rappelant que les 3 injections du vaccin n'agissent qu'au bout de 6 mois. Enfin, d'autres professeurs et médecins spécialisées ont largement souligné la nécessité de la formation et du recyclage des médecins afin que ces derniers soient au courant des dernières nouveautés en matière de traitement, ainsi que de la diffusion de guides des bonnes pratiques pour la prévention et la désinfection.
