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Le palmier qui cache la tomate
La vocation agricole de Biskra
Publié dans El Watan le 15 - 01 - 2011

Les palmeraies s'étalent couvrant l'horizon d'une tache verte. Les palmiers alignés au garde à vous sont allégés de leurs fruits. Quelques-uns sont encore lourds de dattes aux branches jaune vif.
Biskra.
De notre envoyée spéciale

Laisser un palmier avec ses dattes c'est comme l'assiette du pauvre à table, une façon de louer Dieu de ses bienfaits. Les Deglet Nour font sensation et leur miel odore les boutiques. A Biskra, la datte règne en maître des lieux, mais une rivale s'annonce : la tomate. Il n' y a pas que des dattes à Biskra, il y a aussi de la tomate.
Des serres s'alignent dans la steppe. Certaines localités à proximité de la ville de Biskra peuvent recueillir des centaines de serres sur un minimum de périmètres. Alignées, parallèles les unes aux autres, les bâches vertes translucides brillent au soleil. Visibles de la route, les serres avoisinent les palmeraies et paraissent se disputer un territoire aride et peu clément. Cette partie du désert a trouvé un compromis avec quelques graminées. Les roches rouges ou ocre sont dures et froide.
Des tamaris jaunis marquent les sillons des lits d'oued. Les cailloux blancs prennent le relais pour souligner l'espace reservé au cours d'eau lorsque la nature est d'humeur pluvieuse. Parfois, un filet d'eau slalome entre des crevasses. Il s'arrête en flaque d'eau comme pour brouiller les pistes et reprend plus loin au détour d'une montagne. Les monts qui entourent les palmeraies de Biskra s'affichent tout en rondeur.
Protecteurs, ils ont l'air de bercer les palmeraies, faisant face aux pics menaçant des Aurès. Les palmiers y trouvent leur compte comme des enfants trop gâtés qui hurlent aux loups, et ils ne sont pas les seuls. L'agriculture prédispose la wilaya pour alimenter à elle seule quelque 30 à 35 wilayas du pays, affirme M. Habila de l'Institut national des sols de l'irrigation et du drainage, et si le climat est capricieux, les serres feront l'affaire.
Les maladies des tomates
Derridj Billal a 20 ans, il est propriétaire de 6 serres. Son père est mort, et Billal est l'ainé d'une famille de six enfants. Il devait subvenir aux besoins familiaux, cela ne fait aucun doute dans son esprit. La matinée est froide, et le vent sec rafle le peu de salive qui apaise les lèvres déjà gercées.
A chaque clignement de paupière, l'œil a mal. Comme un rideau de magasin mal graissé et qu'on tente de lever. Et quand l'œil pleure, la larme censée soulager, prend la joue par traîtrise et diffuse son sel piquant.
Billal est habitué à peu d'égard au froid matinal. Il inspecte ses tomates dans les serres et s'inquiète des gouttes d'humidité tombées sur ses fruits. «Cela crée des maladies. L'eau qui tombe par gouttes comme donne des tâches noires à la tomate», explique le jeune homme. Il lui a fallu 140 000 DA pour mettre en place les structures en fer devant supporter les bâches. Pour une serre, la bâche fait 30 000 DA les 4 mètres environ. L'investissement coûte cher, mais les bâches se renouvellent environ tous les 4 à 5 ans. Une serre peut permettre la récolte de quelque 30 quintaux de tomate.
Il aura fallu attendre une année pour les récolter. D'ailleurs, c'est bientôt la récolte. Dans une vingtaine de jours, Billal reviendra avec 2 autres employés pour précéder à la cueillette. Mais cela ne sera pas fini. Ils prélèveront les tomates situées en bas et qui sont mûres. La plante va encore pousser et donner d'autres tomates. Des fils sont tirés de bas en haut pour permettre au fruit de s'agripper et de pousser. «Pour lutter contre la gatra et l'asfour, cela me renvient en produits phytosanitaires quelque 5000 DA tous les 15 jours», précise-t-il.
En attendant la récolte, Billal a une voiture qui lui permet de travailler comme coursier. Pourquoi la tomate ? Cela demande moins de travail et le rendement est important. Non pas que la datte n'intéresse pas, mais il faut attendre longtemps avant d'en percevoir les fruits. Un palmier peut prendre entre 5 et 7 ans pour donner ses premières dattes, parfois jusqu'à 10 ans pour la Deglet Nour. Des aides ont été octroyées à de jeunes universitaires en leur concédant 2 hectares par personne désireuses de cultiver. Billal déclare qu'il n'a été aidé par personne.


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