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Le spectateur mauritanien consomme plus d'images que de pain
Salem Dendou. Critique de cinéma, producteur et réalisateur mauritanien
Publié dans El Watan le 21 - 01 - 2011

Critique de cinéma, réalisateur, Salim Dendou est aussi un des fondateurs de la Semaine nationale du film à Nouakchott, le principal rendez-vous cinématographique du pays. Nous l'avons rencontré au Festival international du film arabe d'Oran qui s'est déroulé fin décembre et dont il était membre du jury.
-Quel est l'état du septième art en Mauritanie actuellement ?
Le cinéma mauritanien a connu une nouvelle phase au début des années 2000 avec le retour du réalisateur Abderrahmane Sissako et la sortie du film Dans l'attente du bonheur (Heremakono). A l'époque, un espace, la Maison des cinéastes, a été créé où des professionnels se retrouvaient, et il a été décidé de lancer des programmes annuels de formation des jeunes intéressés par le cinéma. Décision a été également prise d'organiser des rencontres entre amateurs et professionnels vivant à l'étranger mauritaniens ou autres. L'espace a été pris en charge par l'Association des cinéastes mauritaniens. Outre la formation et la projection de films, l'Association s'est également lancée dans la production de courts métrages réalisés par des cinéastes amateurs.
-Quels sont les thèmes de ces programmes de formation ?
La formation a trait à tout ce qui concerne l'art du cinéma : l'écriture du scénario, la réalisation, la musique et le montage. Il n'existe pas d'institut ou d'école de cinéma en Mauritanie. Il est difficile de trouver des bourses pour former des jeunes attirés par l'image. Aussi, avons-nous opté pour l'invitation de formateurs étrangers afin d'assurer des cours en Mauritanie. La Maison des cinéastes s'occupe de leur prise en charge et délivre des diplômes signés par le ministère de la Culture aux stagiaires. Pour ne pas rompre le lien entre les professionnels, nous avons pensé lancer un rendez-vous cinématographique.
-La semaine nationale du film à Nouakchott…
Oui. Depuis 2006, ce rendez-vous des cinéastes est organisé chaque année. En 2011, nous allons organiser la sixième édition. A chaque fois, nous ouvrons une fenêtre sur un cinéma voisin pour avoir plus d'expérience que ceux qui nous ont précédés dans ce domaine et retrouver la culture cinématographique dans le pays. Une culture perdue depuis les années 1970. La série des coups d'Etat qu'a connus la Mauritanie a fait tout perdre avec la fermeture des salles de cinéma et le départ des cinéastes à l'étranger. Dans les années 1970, Nouakchott comptait une dizaine de salles de cinéma. Aujourd'hui, il n'en existe qu'une seule, Le Galaxie, qui s'ajoute à celle du Centre culturel français.
-Et l'Etat finance-t-il le cinéma ?
Tous les financements que nous recevons proviennent de sources non officielles. L'Etat se limite à un soutien moral. La Maison des cinéastes relève du ministère de la Culture. Et la semaine nationale du film à Nouakchott est mise sous le parrainage de ce ministère. Mais sans plus. Lors de la dernière semaine, nous avons organisé un concours du film documentaire. Al Jazeera Al Wathaiquia (la chaîne documentaire d'Al Jazeera) a attribué des prix aux meilleurs cinéastes mauritaniens. D'autres distinctions ont été décernées aux meilleurs courts métrages amateurs. Le cinéma tunisien était à l'honneur lors de cette semaine. Nous avons également invité des cinéastes marocains, sénégalais et français.
-Et qu'en sera-t-il pour cette année ?
Nous souhaitons ouvrir une fenêtre sur le cinéma algérien. Nous voulons également maintenir le concours des films documentaires et des courts métrages. Et lancer une compétition pour les longs métrages.
-Quel est l'apport de Abderrahmane Sissako ?
On peut considérer Abderrahmane Sissako comme le père spirituel de la nouvelle époque du cinéma mauritanien, après Hamam Fal. Sissako parraine aussi l'Association des cinéastes mauritaniens. Aujourd'hui, les jeunes cinéastes font preuve d'audace dans le traitement de sujets politiques tabous tels que le conflit entre la Mauritanie et le Sénégal en 1989, le terrorisme et tout ce qui concerne la femme. Le spectateur mauritanien adore l'image. Il consomme plus d'images que de pain ! Partout, il y a des paraboles, même dans les maisons qui tombent en ruines. Les familles produisent leurs propres films lors des fêtes de mariage. Devant cet intérêt croissant, la Maison des cinéastes a lancé l'opération du Ciné Squars (cinéma sahat) pour projeter des films mauritaniens ou liés à la Mauritanie. Nous avons été surpris par l'affluence. Les camions se déplacent également dans les zones lointaines pour projeter des films. La Semaine nationale du film à Nouakchott connaît également une présence importante du public. D'où son organisation dans un espace ouvert.


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