La mortalité infantile demeure importante en Algérie. Elle est même «effrayante», estime Omar Benbella, cadre à l'Office national des statistiques (ONS), qui avance le chiffre de 36 000 enfants qui meurent annuellement, dont 16 000 mort-nés. Cela représente environ 100 morts par jour. S'exprimant hier au congrès sur «La mortalité infantile en Algérie», organisé dans le cadre du projet de soutien de mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE, M. Benbella explique que si la situation actuelle est «effrayante», c'est parce qu'elle persiste depuis 5 à 6 ans. L'intervenant parle de 24,5 décès sur 1000 naissances vivantes enregistrés ces dernières années, appelant à la nécessité d'établir un plan national pour réduire ce taux. Le directeur du plan national des nouveaux-nés, le professeur Lebbane Djamil, a de son côté relevé les différentes lacunes enregistrées dans ce domaine et la méthode à suivre en vue de réduire le taux de mortinatalité en Algérie. Selon lui, les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés dans ce domaine consistent à passer de 24,5 décès sur 1000 naissances à 18 décès sur 1000 naissances à l'horizon 2015.
