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Moubarak, un mal utile pour les USA
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Publié dans El Watan le 30 - 01 - 2011

Il faut sauver le soldat Moubarak, ou tout au moins son régime. Telle peut être résumée la position des Etats-Unis à l'égard de la révolution en marche en Egypte. Si le monde entier a salué comme il se doit le discours de Barack Obama, franchement favorable aux «aspirations démocratiques» de la Tunisie, il reste sur sa faim s'agissant de l'Egypte. A croire que la démocratie à l'américaine est à géométrie variable selon qu'elle nuise ou pas à ses intérêts et à ceux de ses alliés dans la région. On aura bien compris le «big brother» : l'Egypte n'est pas la Tunisie, même si Ben Ali est à peu près le clone non abouti de Moubarak. Voilà ce qu'a dit Obama de la Tunisie : «Laissez-moi être clair : les Etats-Unis se tiennent aux côtés des Tunisiens et soutiennent les aspirations démocratiques de tous les peuples», devant un Congrès qui l'acclamait à tout rompre.
Voilà ce qu'il pense de l'Egypte : «Les réformes politiques et économiques sont cruciales pour l'avenir de l'Egypte» mais il avoue que le président Moubarak «joue un rôle très utile sur un éventail de questions difficiles au Proche-Orient». Voilà décliné le pragmatisme américain à l'état cru. Barack Obama est évidemment convaincu que Moubarak est le pire des présidents que l'Egypte puisse avoir, mais il est tout aussi convaincu que le raïs est le meilleur serviteur et homme de main que les Etats-Unis puissent avoir au Caire pour discipliner – plutôt mater – un peuple connu pour sa sainte horreur du mariage de raison entre Israël et l'Egypte. Qu'une «petite» Tunisie se démocratise n'est pas motif de crainte pour les USA, pas plus que pour l'Etat hébreu. Il n'y a objectivement aucun risque de voir un président démocrate prendre le pouvoir à Tunis, aux yeux de Washington. Mais au Caire, il y a un enchevêtrement de raisons géographiques et géopolitiques qui incitent Obama et l'establishment américain à la «retenue» démocratique, quitte à afficher profil bas. La proximité immédiate d'Israël, dont la sécurité est érigée en dogme national scellé et non négociable aussi bien pour les démocrates que pour les républicains, rend l'équation égyptienne beaucoup plus complexe que celle de la Tunisie. Moubarak comme Ben Ali sont honnis par leurs peuples. Mais l'empressement de Washington à en finir avec ce dernier est inversement proportionnel à son désir de sauver le premier. Moubarak est en effet à ce point vital pour des enjeux moyen-orientaux qui dépassent largement les préoccupations plus terre à terre des Egyptiens.
Le raïs, qui s'accroche à son fauteuil malgré le grondement de la rue, sait qu'il est précieux pour Washington dans le traitement des dossiers aussi sensibles que celui du processus de paix au Proche-Orient, la gestion du Hamas et bien sûr la dénonciation de l'Iran. Et Moubarak accomplit parfaitement ce sale boulot pour les Etats-Unis, en témoigne le mur de fer qu'il fait ériger tout le long de la frontière avec Ghaza pour empêcher les Palestiniens de la traverser. Difficile pour Washington de trouver un raïs aussi obéissant qui tourne le dos à son peuple pour «sécuriser» Israël. Ceci explique dans une large mesure la volonté des Etats-Unis de lui offrir une rallonge de vie. Au pire, son alter ego, Omar Souleïmane, une figure très familière des dirigeants israéliens et du Mossad, pourrait remplacer Moubarak au pied levé aussitôt que les USA siffleraient la fin de la récréation au Caire.
Une inconnue cependant dans cette équation très égyptienne : la population est-elle prête à accepter un autre raïs aussi pharaonique que Moubarak ? Hier, sur la place de la Libération, l'air ne ressemblait pas tout à fait à la musique orchestrée par Washington.


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