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Egypte, acte II
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Publié dans El Watan le 02 - 02 - 2011

Les dés sont jetés. Avec la marée humaine qui a déferlé hier dans ses grandes villes, l'Egypte bascule définitivement dans une nouvelle ère aux allures de grande révolution. Foncièrement patriotique, son armée a annoncé qu'elle se rangeait du côté du peuple. Le régime Moubarak ne comptera donc pas sur elle pour tirer sur les manifestants comme l'a fait la police. Le positionnement de l'armée est le signal le plus fort de la fin définitive de son long règne sans partage. Le changement de gouvernement qu'il a opéré ces derniers jours est vite apparu comme une tentative désespérée de sauvetage de son régime. Désormais, il ne reste plus à Hosni Moubarak qu'à suivre le chemin de Ben Ali et quémander l'asile dans un des pays du Golfe solidaires avec les dictatures.
Rejeté par l'Egypte profonde, lâché par l'armée, abandonné par les grandes puissances, il fait désormais partie du passé, un passé de honte. L'histoire retiendra que ses 30 ans de règne ont été catastrophiques pour l'Egypte, qu'il a menée d'une main de fer, baillonnant l'opposition politique, muselant les médias, restreignant drastriquement les libertés par le biais de l'état d'urgence, une loi d'exception prise au nom de la lutte contre les islamistes mais qui a fini par devenir un instrument commode pour justifier et couvrir la répression. Au plan diplomatique, Hosni Moubarak a bradé tout le potentiel de résistance légué par Nasser et par les historiques confrontations militaires entre les armées égyptienne et israélienne. En contrepartie d'une aide de quelques milliards de dollars et d'une illusion que le Caire est une capitale incontournable dans le règlement de la crise du Proche-Orient, Hosni Moubarak est devenu un sous-traitant forcené de la politique américaine dans la région.
Il a conforté toutes les positions d'Israël en lui ouvrant une importante ambassade et en l'appuyant dans son blocus meurtrier de la bande de Ghaza. Reste que si toutes les années de terreur ont bloqué l'évolution politique de l'Egypte, elles ont eu un autre effet, positif celui-là : forger la conscience politique des populations, notamment les jeunes. Du règne de Hosni Moubarak — le seul qu'ils ont connu — ils n'ont rien obtenu : ni libertés démocratiques, ni emplois, ni perspectives de promotion sociale. C'est pourquoi ils ont été aux avant-postes de la révolte d'aujourd'hui qu'ils entendent bien transformer en une révolution aussi importante que celle de 1952 qui vit la naissance de la République égyptienne. La seconde étape, après celle de la rue, sera tout aussi vitale : il s'agira de contrecarrer les tentatives de récupération politique. Les manoeuvres apparaîtront vite au grand jour une fois parti Hosni Moubarak et entamé le processus de mise en place de la transition démocratique que pourrait piloter El Baradei, homme de compromis mais pas de consensus.
La Tunisie est en train de vivre ce moment crucial. Grande nation par sa civilisation, sa population et son positionnement géopolitique, l'Egypte attire les convoitises de toutes les grandes puissances mondiales et régionales. Elles tenteront de peser sur les négociations vers le changement. Le plus grand forcing viendra des Américains, de leurs alliés européens et des monarchies du Golfe qui ne tolèreront jamais que l'Egypte en vienne à lâcher Israël ou bien connaisse un processus à l'iranienne, piloté par les Frères musulmans ou tout simplement se transforme en une véritable démocratie. Ils n'hésiteront pas, à ce moment-là, à se dresser contre le peuple égyptien et à lui imposer un autre Hosni Moubarak. Lui confisquer carrément sa révolution.


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