La petite commune rurale d'Amalou, située sur la rive droite de l'Oued Soummam, est retenue pour bénéficier du raccordement des foyers au réseau de gaz naturel. «L'opération sera réalisée dans le cadre du programme 2010/2011, en rapport avec l'extension du réseau à travers plusieurs localités de la wilaya», nous a indiqué un responsable de la direction des mines et de l'industrie (DMI). Selon l'exécutif municipal d'Amalou, ce projet, qui étrenne sa phase d'étude, sera mis en œuvre dans les tout prochains mois. «Le raccordement au réseau concernera le chef lieu communal et le village Biziou», nous a informé Djamel Azzoug, le président de l'Assemblée communale. «Au total, c'est un linéaire de 120 km de canalisations qui sera mis en place», a-t-il ajouté. S'agissant de l'impact social de ce projet, près de 2000 foyers auront accès à ce combustible. «C'est une nouvelle réjouissante, car nous avons assez enduré les tracasseries liées à la bonbonne de gaz butane, qui n'est ni pas chère, ni toujours disponible», dit Mouloud, un quadragénaire du village Biziou. A Chemini, pour se tenir au chaud, les ménages n'ont d'autres choix que de se rabattre sur les bonbonnes de gaz ou sur le bois pour se réchauffer. Le raccordement au réseau de gaz de ville reste un vœu pieux pour les habitants des villages isolés. Des pics de consommation électrique sont enregistrés en période hivernale, et ce en raison de l'usage intensif des chauffages électriques, ce qui n'est pas sans conséquence sur la bourse des ménages, car les factures de l'électricité ne cessent de gonfler. Le rush des ménages sur les bouteilles de gaz butane renseigne davantage sur les températures assez basses qu'enregistre le mercure. «Chaque hiver, c'est le même scénario. La ruée sur les bombonnes de gaz conjuguée avec des coupures d'électricité récurrentes», affirme un vieil homme emmitouflé dans son burnous.
