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Tlemcen : La «perle du Maghreb» peine à briller
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Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2011

Le riche patrimoine de la capitale des Zianides est mis à jour en faveur de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Reste des carences et l'indifférence des autorités locales qui freinent le renouveau de ce joyau architectural et historique. Le point à l'occasion du coup d'envoi de la phase nationale de la manifestation mardi dernier.
Aboubakr Noureddine Mohamed Al Maasoum veille depuis longtemps sur le mausolée de Sidi Boumediène qui domine Tlemcen. Il est le fils d'une famille qui protège également la mosquée. La responsabilité du mqam passe de génération en génération. «Nous assurons des fêtes religieuses. Ici, les zaouïas se regroupent, El Hibria, Belkaïdia, Ben Yelles, etc. Des festivités qui ont baissé durant les années dures qu'a vécues l'Algérie. Nous tentons de retrouver ces traditions», nous a dit le mqam. Il a regretté l'absence de débats, de nadawat et des soirées de récitation coranique. Le mausolée a été partiellement retapé ces dix dernières années, mais la bâtisse souffre encore d'infiltration d'eau et d'humidité. Ici, dans la fameuse école du mausolée, Ibn Khaldoun, le père de la sociologie, a assuré des cours.
Natif de Cantillana, dans la région de Séville, Choaïb Ibn Al Ansari Al Hocein El Andaloussi, surnommé Abou Median, décédé à Tlemcen en 1198, est considéré comme le fondateur du soufisme au Maghreb. Ce poète et homme de sciences fut, pour Ibn Arabi, le professeur des professeurs. Les visiteurs du mausolée Sidi Boumediène ne trouvent aucune indication, pas de brochures ni documents. Non loin de là, des détritus, sacs en plastique de toutes couleurs, agressent le regard. Que font les responsables du tourisme dans la région ? Tlemcen manque cruellement de signalétique moderne. Des efforts ont été menés pour embellir la ville, lui donnant des couleurs gaies, mais peu de choses ont été faites pour permettre au visiteur de mieux connaître l'ancienne capitale des Zianides.
L'ancienne mairie a été récupérée par le ministère de la Culture pour en faire le Musée des arts et de l'histoire de Tlemcen qui sera réceptionné, selon les architectes en charge du projet, à l'inauguration de «Tlemcen, capitale de la culture islamique», mi-avril 2011. Malgré la richesse de son patrimoine, la ville, qui fut «la perle du Maghreb», n'a pas encore un musée digne de ce nom, mis à part celui qui est abrité par la mosquée de Sidi Bellahsen qu'Ibn Yahia Yaghmourâsan a construite en 1296.
Un palais sorti de sous terre !
Le palais royal zianide, en plein cœur du Mechouar, a été ressorti de sous terre. Enfoui du temps du colonialisme français, ce palais a été restitué avec sa salle des ambassadeurs, son harem, ses chambres d'hôtes, ses bassins et ses jardins. Un palais qui ressemble à ceux de Grenade en Andalousie. Même si les céramiques, bleues, brunes et vertes, les stucs et les boiseries ont été repris, les travaux sont toujours en cours. «Il s'agit d'une réappropriation de l'histoire», a expliqué le chef de projet. Le palais arbitrera un musée une fois achevé. Il fera partie de l'ensemble du Mechouar, composé de cinq palais, là où les rois zianides régnaient. Les architectes plaident pour une réintégration du site à la ville pour en faire un petit pôle touristique et commercial avec des restaurants, des cafétérias et des boutiques. A l'image de ce qui existe déjà en Iran, en Grèce, en Espagne, au Maroc ou en Jordanie.
De l'autre côté de la ville, le Palais de la culture est également en cours de construction. Les concepteurs du projet, dirigés par l'architecte Omar Hamdane, se sont inspirés de l'Alhambra de Grenade. «Il fallait qu'on aille à l'Alhambra pour retrouver les couleurs des stucs. C'est un éléments architectonique important», a-t-il expliqué. Le plafond du bois de cèdre est une synthèse de ce qui est déjà utilisé à la Mesquita de Courdoue et à la mosquée Sidi Bellahsen. Il a été sculpté par les artistes de l'entreprise Bouabdallah de Tlemcen alors que les lampes ont été conçues par l'artisan Traïa de Constantine. Les palmiers qui embellissent le jardin ont été acheminés de Biskra. Plus de 1000 m2 seront réservés aux expositions des pays participant à la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique».
En face du Palais de la culture, le Centre des études andalouses est toujours en chantier. Conçu par l'architecte Fardhab, le projet sera achevé à la fin du premier semestre 2011. «Il va abriter le siège du Centre national des études historiques et préhistoriques, mais sera le lieu des études andalouses comme il en existe dans la plupart des pays méditerranéens», a expliqué Abdelhalim Seray, responsable des grands projets de «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Il a indiqué que l'ensemble des chantiers sera achevé fin 2011 et précisé que l'ensemble des marchés liés à la manifestation ont été conclus au niveau de la wilaya de Tlemcen. Il a estimé que le coût de réalisation du Palais de la culture à 750 millions de dinars, 700 millions de dinars pour le Centre des études andalouses. «Si l'on compare ces coûts à ceux de réalisation d'infrastructures de cette envergure, ils sont acceptables. Nous avons fait appel à des entreprises algériennes. Des entreprises qui ont travaillé à deux ou à trois fois huit et qui ont relevé le défi», a indiqué Abdelhalim Seray.
Il a révélé que des entreprises étrangères ont fait des offres plus chères pour l'exécution des projets et avec des délais plus importants. A l'entrée de la ville, le théâtre de plein air est également en construction. Le projet a été lancé en novembre 2010. Il aura, une fois achevé fin mars 2011, une capacité de 2500 places et une scène de 1700 m2 avec 20 m de hauteur. Avec ces dimensions, cette scène sera parmi les plus larges d'Algérie et sera idéale pour les grands spectacles. Le pavillon des expositions, toujours en construction depuis août dernier, sera destiné à tous les salons et foires de l'ouest du pays. Des éléments architecturaux mérinides et zianides ont été introduits à une bâtisse moderne avec un espace de presque 4000 m2.
«Le taux d'achèvement des travaux est à 55%. Le plus gros a été fait comme les charpentes métalliques. Il reste ce qu'on appelle le second œuvre. On a tardé un peu parce qu'il fallait qu'on descende à huit mètres pour trouver le sol dur», a expliqué Réda Benhamed, architecte. Le pavillon sera géré par un office à créer. Par ailleurs, les hôtels Marriot, Ibis et la Renaissance seront prêts avant la mi-avril, alors que la restauration de l'hôtel Les Zianides a pris énormément de retard. La population de Tlemcen observe et attend. La capitale de la région natale du président Bouteflika, qui manquait de tout par le passé, a au moins gagné de nouvelles infrastructures et récupéré une partie de son patrimoine. C'est déjà pas mal…


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