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L'Algérie, un cas à part, dites-vous ?
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Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2011

Il y a à peine quelques jours, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, relayé par son vice-Premier ministre, Yazid Zerhouni, proclamaient que la levée de l'état d'urgence n'était pas à l'ordre du jour et qu'elle interviendra lorsque les conditions qui ont présidé à son instauration seront réunies. Entre ces déclarations de hauts responsables et la décision adoptée mardi en Conseil des ministres relative à la levée de l'état d'urgence, que s'est-il donc passé dans les cercles du pouvoir pour assister à une telle cacophonie au sommet de l'Etat ? Un désordre qui renseigne sur les véritables motivations politiques ayant présidé à la liquidation de ce colis politiquement encombrant pour Bouteflika. Il est difficile de croire que le premier cercle des collaborateurs du chef de l'Etat ne soit pas mis au parfum concernant cette importante décision avant que le dossier ne soit examiné en Conseil des ministres.
D'autant que le gouvernement est impliqué, au moins techniquement, dans l'élaboration et la mise en œuvre des textes réglementaires liés à la conduite de la lutte antiterroriste à la suite de la levée de l'état d'urgence et le transfert de cette mission à l'armée. Reste alors la thèse qui consiste à se demander si cette précipitation à solder ce dossier, objet de vives critiques en Algérie de la part de l'opposition qui y voit un alibi de la part du pouvoir pour maintenir sous contrôle la société au plan des libertés, ne relève pas d'un agenda de dernière minute imposé par l'actualité interne et les bouleversements politiques que connaît la région. Au plan du marketing politique, Bouteflika apparaît manifestement avoir bien géré l'opération de recyclage de ce dossier vis-à-vis de l'étranger qui a plutôt favorablement accueilli cette mesure présentée insidieusement par le pouvoir comme le seul verrou contraignant pour les libertés en Algérie qui reste à lever dans le paysage politique et réglementaire en Algérie. Le chantier à haut risque des réformes politiques et institutionnelles qui a fait vaciller nombre de régimes arabes et enfanté de nouvelles républiques en construction dans les pays où la révolution a eu raison des anciens régimes autocratiques à l'instar de la Tunisie et de l'Egypte, semble être réduit dans la compréhension des dirigeants algériens à ce faux nez de l'état d'urgence qui pend hideusement au visage du pouvoir. Il n'y a dans la démarche politique de Bouteflika aucun signe qui montre qu'il y a une volonté sincère du pouvoir d'engager des réformes démocratiques profondes allant dans le sens d'une plus grande ouverture des champs politique et médiatique, de l'indépendance de la justice et de la consécration de l'Etat de droit.
Dans cette tourmente qui engloutit les uns après les autres les régimes arabes chez lesquels l'opinion arabe et internationale a découvert des facettes insoupçonnées de dégénérescence politique et morale au niveau de leurs dirigeants, Bouteflika veut montrer qu'il a toujours les clés de l'Algérie dans la poche et qu'il n'est pas prêt ni à les céder ni à en faire des doubles en concédant des réformes politiques qui pourraient remettre en cause la stabilité et la pérennité du système. Seul un pouvoir légitime, adulé par son peuple qu'il a servi loyalement et avec abnégation au point d'être sincèrement pleuré comme le fut l'ancien président brésilien Lula après son départ à la retraite, peut avoir cette force morale et militante pour transcender les heurs et les peurs qui se sont installés dans les allées des régimes arabes par delà les frontières et la nature des systèmes politiques. Bouteflika en fait-il partie ? C'est du moins l'impression qu'il cherche visiblement à donner en demeurant maître de ses décisions et du timing des chantiers politiques qu'il sera amené à lancer pour coller aux changements politiques intervenus dans la région. Contrairement à ses pairs confrontés à des révolutions populaires, Bouteflika ne se trouve pas, pour le moment, dans les mêmes conditions de mobilisation et de contestation de la rue. Une situation qu'il tente d'exploiter et de bonifier politiquement notamment vis-à-vis de l'étranger.
La remarque vaut aussi pour le regard extérieur par rapport aux événements qui agitent la région. Les intérêts ont toujours surdéterminé la position des capitales étrangères par rapport aux régimes en place. Depuis la révolution tunisienne, la rue s'est imposée en tant qu'interlocuteur dans les choix stratégiques des grandes puissances et leur positionnement face aux changements qui s'opèrent dans la région. Tant que la rue n'a pas encore grondé en Algérie avec la même magnitude qu'en Tunisie et en Egypte, Bouteflika garde encore la main dans le jeu de poker menteur auquel se sont essayés d'autres dirigeants arabes avec les résultats que l'ont sait. Les réactions en dents de scie, mesurées, des Américains et des capitales occidentales par rapport au cas de l'Algérie, traité comme un cas particulier, s'inscrivent dans la logique des choses.


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