La direction du contrôle et des prix (DCP) semble avoir eu fort à faire face à la multiplication des infractions particulièrement durant le mois de Ramadhan. Engagés dans une sorte de jeu de cache-cache, les fraudeurs ont donné des sueurs aux contrôleurs. Le bilan d'activités de la DCP pour ce mois invite à apprécier le volume de la tâche. Plus de 2100 interventions au niveau de la wilaya qui ont abouti à épingler prés de 680 contrevenants. La DCP a du s'en remettre à la justice pour 565 cas de dépassements. Le travail est effectué par une vingtaine de brigades mobilisées qui reste toutefois en deçà des besoins d'une opération de contrôle au double plan de la qualité et des pratiques commerciales qui ne touche pas tous les commerçants des 52 communes ou des centaines de villages de la wilaya. Une insuffisance que ne sont pas prêts de combler les rares associations de défense de consommateurs absentes sur le terrain. Du fait, les infractions relevées ne pouvaient exclure la mise en vente de produits non conformes et de produits impropres à la consommation, ainsi que les défauts d'hygiène, et aussi de registre de commerce, d'information sur les prix et les tarifs et de facturation. Sur ce denier registre, les services du commerce notent d'ailleurs un défaut de facturation d'une valeur cumulée qui dépasse les 3 millions de dinars. Autant de dinars qui ont échappé aux impôts. Il a été ordonné la fermeture de 16 commerces pour n'avoir pas respecter les règles minimales d'hygiène et d'absence de registre de commerce. Par habitudes alimentaires, le mois sacré est marqué par une consommation doublée particulièrement de viandes mais surtout de confiseries vers lesquelles beaucoup parmi les commerçants se sont tournés. À ce sujet, la note du ministère du commerce interdisant ce changement occasionnel d'activités commerciales n'a pas empêché les restaurateurs par exemple, de se muer en vendeurs de Zlabia. Les faux « tounsis » ont pullulé à pareille occasion comme n'ont pas manqué aussi les commerçants qui continuent d'exposer du pain sur les trottoirs et les vendeurs de viandes en rupture avec la chaîne de froid. Au chapitre produits saisis, la DCP parle justement de viandes et dérivés, volailles, conserves de sardine et confiserie. Soient plus de 1160 kg saisis alors que 53 échantillons de divers produits (pâtisseries orientales, merguez, arachnides, boissons,...) ont été relevés pour analyses de laboratoire. La DCP qui dit avoir constaté « une régularité des approvisionnements » en produits de large consommation et « une stabilité des prix de manière générale accessible aux consommateurs » fait remarquer aussi « une baisse relative des prix des viandes et volailles ». Autant de données que le marché a du réviser aussitôt le ramadhan parti.
