Deux jours durant, les habitants du village agricole socialiste Aâchasta-Amour, ont bloqué simultanément la RN90 et le CW7 au niveau du carrefour situé à la sortie Nord de l'agglomération d'Aâchasta, une bourgade située sur la rive droite du Cheliff, à 7 Km d'Aïn Tédelès, siège de la daïra, et 3 km en contrebas de Sour, le chef lieu de la commune. Construit en 1975, ce village agricole disposait à l'origine de l'ensemble des commodités. C'est le transfert du bureau de poste et la rupture de l'approvisionnement en eau potable qui seraient à l'origine de la colère de la population. Les citoyens en colère avaient également rassemblé des pneus usagers qu'ils ont brûlés afin de gêner la circulation. Ce sont notamment les habitants de Sidi Ali qui ont le plus souffert de ce blocage car depuis que la RN90B, reliant Hadjadj à Sidi Ali, sur une distance de 12 km a été rendue impraticable à cause des travaux de réfection qui se sont éternisés, ils sont obligés de faire un long détour par la RN97 reliant Sidi Ali à Mostaganem via Aïn Tédelès. Ce sont donc des centaines d'usagers qui ont été obligés de faire demi tour et d'emprunter la RN90B afin de relier Mostaganem, distante de 50 km. Il est tout de même inadmissible que les bourgades d'Aâchasta et Aâchasta-Amour continuent de souffrir de l'absence d'AEP alors qu'elles se situent à quelques centaines de mètres du barrage du Cheliff et de celui de Kerrada, les deux ouvrages principaux du système MAO.
