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Publié dans El Watan le 02 - 04 - 2011

Que de fois, le grand prosateur égyptien, Taha Hussein (1889-1973), a eu à répéter, dans ses écrits et ses déclarations, que les hommes de lettres dans le monde arabe n'étaient pas enclins à mettre leur moi sur scène pour des raisons multiples. Ainsi donc, le romancier marocain, Mohamed Choukri (1935-2003), qui s'est dénudé en quelque sorte dans Le Pain nu, ou
Souheil Idriss (1925-2008), l'écrivain libanais dont l'œuvre autobiographique a soulevé un tollé général au sein de sa famille comme dans les milieux littéraires du Moyen-Orient, sont des exceptions qui confirment la règle.
Où donc Taha Hussein a-t-il pu dénicher ce courage qui lui a permis d'étaler tout son moi dans sa fameuse autobiographie, quelque peu romancée et intitulée Les Jours ? On pourrait répondre à ce propos que c'est le contact direct avec la littérature occidentale, tout particulièrement française, qui l'a autorisé à se montrer si expansif, si franc et sans la moindre gêne. En effet, durant ses études de post-graduation, en France, à la fin de la Première Guerre mondiale, il a eu à côtoyer et à lire les grands auteurs portés sur la franchise totale comme André Gide (1869-1951), c'est-à-dire à une période où il s'était penché sur l'œuvre d'Ibn
Khaldoun (1332-1406), autre auteur, mais, de la période classique arabe, qui n'avait pas hésité à déballer tous les détails de sa vie dans son écrit autobiographique, Voyage à l‘est et à l'ouest.
Depuis la publication de son fameux brûlot, De la poésie d'avant l'avènement de l'Islam, en 1924, dans lequel il avait remis en cause tout le mode d'enseignement de la littérature arabe classique, Taha Hussein était resté toujours circonspect à l'égard du monde de la politique. Toutefois, celle-ci est venue le rattraper à chaque fois, le contraignant en quelque sorte à donner ses avis, par écrit, sur les événements de son pays. Il manqua même de perdre définitivement son poste de professeur à l'université du Caire pour avoir tenté de jouer à l'homme des Lumières au sein d'une société à la merci des enturbannés qui s'étaient ligués contre lui avec une monarchie au service de la colonisation britannique.
A l'opposé de son contemporain, Abbas Mahmoud Al Aqad (1889-1964), qui aurait, selon certains critiques littéraires, manqué de fluidité narrative dans son unique roman Sara, dans lequel il a relaté une histoire d'amour, personnelle bien sûr, avec la grande écrivaine libanaise May Ziadé (1886-1941), Taha Hussein, cet oiseau d'Orient, a préféré s'imprégner du modèle occidental en la matière plutôt que de suivre les auteurs de la littérature arabe classique. Du reste, il avait déjà tant souffert des critiques de son temps qui s'étaient abattues sur lui dès le moment où il s'était intéressé à certains poètes libertins de l'âge d'or de la littérature abbasside.
Déjà, sur un plan purement stylistique, Taha Hussein se détache toujours du lot et se refuse à tout classement sinon celui de ce qu'on appelle en rhétorique, «l'aisance impossible d'accès». Les écrivains arabes ayant tenté de le suivre pas à pas sont restés en-deçà du modèle, tant l'enjeu dépend de la trajectoire même de toute une société qui, près de quarante ans après sa mort, se cherche encore.
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